Grippe aviaire : Éleveurs, élus et pouvoirs publics en réunion à Carbonne

Monsieur le Sous Prefet de Muret préside la réunion

Quelles conséquences à la suite de la découverte du H5N1 à Lafitte Vigordane.

La tension était palpable dans la salle de cinéma de Carbonne où Monsieur le Préfet de région avait décidé d’organiser une réunion d’informations suite à l’apparition de la grippe aviaire dans une exploitation de la commune de Laffittte Vigordane. Des inquiétudes pour l’avenir exprimées par des éleveurs qui n’avaient de cesse de répéter que la filière avicole n’avait pas besoin de cela.

Le deputé Patrick Lemasle, Maryse Vézat Baronia première vice-présidente du conseil départemental, Yvon Parayre président de la chambre d’agriculture, les maires ou leur représentant des 22 communes ciblées dans le périmètre de surveillance, Philippe Rioux directeur départemental de la protection des populations et la directrice- adjointe Carole Buy, le président national des éleveurs gaveurs, M. Portet président de la fédération de chasse, des représentants de syndicats agricole avaient tenus à être présents.

En l’absence de Monsieur le Préfet retenu pour assister aux obsèques de son père, c’est monsieur le Sous Préfet de Muret qui a présidé la séance. Par l’intermédiaire de Bernard Bros maire de Carbonne, les élus ont souhaité exprimer leurs solidarités à l’ensemble des éleveurs pour cette terrible épreuve qui s’ouvraient à eux.

Les pouvoirs publics ont d’abord expliqué à la quarantaine d’éleveurs présents ce qu était la grippe aviaire et les conséquences de la découverte du foyer d’influenza aviaire H5N1 hautement pathogène à Lafitte-Vigordane. Seules les 17 000 volailles provenant de cet élevage ont été immédiatement abattues. Il n’en sera pas de même pour les autres exploitations. Les éleveurs pourront terminer leur production en cours mais devront aussitôt après la suspendre jusqu’au mois de juillet 2016; C’est le seul moyen pour enrayer l’épidémie et éviter l’élimination brutale de tous les élevages. La grippe aviaire étant sans aucun danger pour l’être humain, ils pourront donc vendre leurs produits. Les élevages repartiront à l’été sous surveillance et contrôle stricts durant une période de trois semaines pour permettre, si tout se passe bien, la campagne de gavage de l’hiver 2016.

Rappelons qu’un périmètre de 3 kilomètres d’une zone de protection a été mise en place autour de l’exploitation en cours de désinfection à Laffitte Vigordane et une zone de surveillance de 10 kms comportant 22 communes

De nombreuses inquiétudes

A la sortie de la réunion les avis étaient unanimes. Un certain nombre d’inquiétudes se sont manifestées parmi les éleveurs. Tout d’abord celles concernant les conséquences économiques. Les éleveurs vont devoir cesser toute activité pendant au moins 3 mois et n’auront de ce fait plus aucun revenu. La peur de voir disparaître certaines exploitations et un manque de trésorerie pointe à l’horizon. Quid des éventuelles indemnisations de l’Etat qui permettraient de faire face d’autant plus que ces difficultés vont, par ricochet, s’étendre à toute la filière (éleveurs, producteurs de canetons, abattoirs, détaillants, volaillers) ?

Le deuxième sujet de crainte était celui de la méfiance des consommateurs qui risquent de boycotter les produits actuellement en cours de productions et de ventes. Les autorités publiques, les éleveurs rappellent donc que la grippe aviaire est sans aucun danger pour l’être humain et que l’on peut donc consommer la viande ou ses dérivés issus des exploitations.

L’inquiétude se porte également sur le fait que les souches du virus ne sont pas connues. Les oiseaux migrateurs porteraient-ils une responsabilité dans ces cas de grippe aviaire ? C’est la théorie avancée par quelques éleveurs.

François Beyries sous préfet de Muret se fera le relais de toutes ces inquiétudes de la filière avicole auprès de Monsieur le Préfet et du ministère de l’agriculture.

A l’heure actuelle, il n’existe aucune suspicion d’un nouveau cas.

Pour tous renseignements (éleveurs ou particuliers )

05 6 69 11 20 du lundi au vendredi, de 9 heures à 12 heures et de 14 heures à 16 h 30.

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