Le dialogue citoyen, la première des pierres angulaires de son mandat
Pour sa première cérémonie des vœux à la presse, Georges Méric a montré combien les choses avaient changé dans le mode de gouvernance du département et dans le sens qu’il convenait d’apporter dans l’action publique.
Le président du conseil départemental porte des valeurs fortes qu’il entend défendre. Dans ces temps difficiles où la dérive spéculative, la dégradation de notre biosphère, la crise des valeurs viennent abîmer le Beau, Georges Méric veut inscrire son action dans la promotion de la République en faisant comprendre que République et démocratie sont deux notions bien différentes. En ce qui concerne la citoyenneté, une charte de la laïcité sera créée et des actions concrètes menées dans ce sens. Le budget de la culture sera sanctuarisé et ne sera pas considéré comme une valeur d’ajustement.
Une institution de proximité
Au delà d’une gestion saine, ambitieuse et mesurée, c’est sans nul doute le rapport aux citoyens qui sera un des principaux marqueurs de son mandat. Avec le profond désamour qu’éprouvent les français vis à vis du monde politique, Georges Méric ne se contente pas de dire qu’il a entendu le message des français comme nombre d’autres hommes politques, il modifie en profondeur un mode de gouvernance où les citoyens prendront toute leur place.
Ce sont 8000 haut garonnais qui ont, dans un premier temps répondu aux questionnaires dont 7000 par internet. Une première piste qui montre l’importance de tout ce qui touche au numérique et aux réseaux sociaux. Analysées par une société spécialisé, les réponses feront l’objet d’un débat qui est programmé le 6 février 2016. Des échanges directs entre les représentants du conseil départemental et les citoyens qui permettront de définir ce qui peut mettre mis en place pour consacrer la participation citoyenne durant la durée du mandat. Du jamais vu et un enjeu politique majeur pour 2016.
Dans un même temps, le site « Open data » vient d’être mis en place.
https://data.haute-garonne.fr/page/home/. A travers ce site, la volonté du conseil départemental est d’associer le mot transparence et service public. C’est l’ouverture au grand public de ses données d’administration en s’inscrivant dans une démarche plus globale de dialogue citoyen avec tous les habitants, dont les utilisateurs des services départementaux. Il s’agit également d’une opportunité de développement et d’innovation pour nombre d’entreprises haut-garonnaises.
Le projet de finances 2016 en quelques chiffres
Des économies de 4 à 5% : Avec la création d’une direction des commandes publiques qui a renégocié tous les contrats, les économies réalisées ont été très significatives. D’autre part, le remplacement des départs à la retraite n’est plus systématique et certains services ont été optimisés. Sébastien Vincini rapporteur du budget précisait « «Avec un emprunt de 60 millions par an et une épargne de 132 millions, notre département est l’un des moins endettés de France… Nous avons 3,2 ans de capacité moyenne de désendettement contre six ans ailleurs.»
Avec uns fiscalité stable, sans augmentation d’impôts et des investissements en hausse, le conseil départemental a été contraint de serrer les cordons de la bourse. «Nous avons entrepris la chasse au gaspi, ce qui a nécessité cinq mois d’efforts… Nous avons notamment opéré une gestion plus économe de la masse salariale» expliquait Sébastien Vincini, grand argentier départemental.
Un investissement en hausse : Grace aux économies réalisées et de bonnes recettes fiscales dans un département dynamique, le conseil départemental a pu faire progresser ses investissements de 10% passant de 170 millions d’euros à 160 millions d’euros.
Parmi les priorités budgétaires du département, Georges Méric a annoncé la construction de 6 nouveaux collèges pendant le mandat dont celui de L’isle-en-Dodon et a réaffirmé le maintien de la gratuité des transports scolaires. Le président a également rappelé sa volonté de déployer un réseau public très haut débit sur les 549 communes hors Toulouse, soit un budget de 180 millions d’euros sur 5 ans. En 2016, le département débloque en outre une enveloppe supplémentaire de 10 millions d’euros pour soutenir l’emploi sur le territoire.
Des réponses politiques
Interrogé par la presse, Georges Méric s’est déclaré opposé à la déchéance nationale pour les bi-nationaux parce que le droit du sol est un socle de notre République mais également pour une notion d’égalité citoyenne. Il y préfère la notion d’indignité nationale qui est à son sens une vraie sanction qui permet de s’adresser à tous les citoyens. « La déchéance est un cul de sac qui abîme la République » Il s’est également prononcé pour une primaire ouverte à toute la gauche pour les présidentielles seul moyen d’avoir une unité dès le premier tour. « Ceux qui diviseront la gauche au premier tour porteront une grosse responsabilité ».