Il y a plus de 2500 ans qu’un athénien du nom de Solon posait les premières bases de la démocratie.
C’est autour de son nom qu’un groupe de réflexion s’est constitué en Midi Pyrénées pour analyser les menaces qui pèsent sur l’expression civique dans la Société Française en ce début du troisième millénaire.
En effet la France va mal. Comme beaucoup de pays elle subit les effets d’une crise d’abord financière. De plus ses institutions sont victimes d’un large discrédit. Les français n’ont plus confiance dans leur classe politique. Les partis politiques se sont progressivement transformés en écuries présidentielles, laissant la voie libre aux populistes de tout bord, proposant des solutions simplistes faisant injure à l’intelligence de nos concitoyens.
Pourtant, sur l’analyse des blocages de la société française le débat intellectuel est intense et les récents travaux de différentes commissions aboutissent à des conclusions qui font généralement consensus sur les défis à relever en matière d’énergie, d’éducation, de politique industrielle, de fiscalité, de justice sociale et de politique de santé.
Cependant, lorsque l’on passe à la réalisation, des freins multiples apparaissent.
L’opposition politique combat les réformes de manière quasi systématique quitte à les reprendre à son compte quand elles sont entrées dans la réalité de la société française.
Chaque catégorie sociale semble préférer en ce qui la concerne le statu quo, pour des raisons multiples : corporatisme, préservation des avantages acquis ou tout simplement peu d’affinité pour le changement s’il doit vous concerner : le changement c’est pour les autres.
Plus grave, c’est au sein des élites et des représentants du peuple qu’une oligarchie s‘est peu à peu auto-reproduite pour dévoyer le débat démocratique à son profit. Les discussions actuelles sur le cumul des mandats nous en offrent la cruelle démonstration.
Et là, les intellectuels sont inaudibles ou presque.
Le débat des idées en France est accaparé par une élite intellectuelle et unidimensionnelle qui pense qu’il n’existe de vérité et de réussite que dans le centre de Paris, élite qui monopolise les médias qui s’y prêtent volontiers, qui est incapable de diversité et qui ne peut donc rien comprendre à la société.
Ceux qui devraient s’indigner et demander des comptes au nom de la nation, on ne les entend plus. Et cela apparaît de plus en plus comme une sorte de connivence insupportable avec ceux qui détiennent une parcelle de pouvoir.
C’est en constatant que l’analyse de ces blocages est quasi absente du débat intellectuel que le groupe Solon s’est constitué, associant des personnalités issues du monde politique, de l’université et de la société civile qui veulent réfléchir ensemble et proposer au débat des contributions visant à mieux souligner des mécanismes souvent sacrifiés sur l’hôtel du « politiquement correct ».
La région Midi-Pyrénées et en particulier la Haute-Garonne a les ressources pour alimenter un débat de qualité, d’où la signature Solon31 ou (Collectif Solon) qui apparaît sur internet.
Daniel Bancel, ancien président de l’université de Toulouse
Marc Reversat, chercheur mathématicien honoraire
Jean Marie Bez, docteur en économie
Gérard Roujas, président pays sud toulousain
Claude Prioul, chercheur honoraire école centrale Paris
Jacques Agrain retraité syndicaliste
Jacques Mauss, professeur émérite