L’état cité à comparaitre pour non assistance à Justice en danger devant un tribunal d’opinion.

Le syndicat de la magistrature et le syndicat des avocats tirent la sonnette d’alarme.

La remise à 5 reprises du procès de Patrick Mignard, poursuivi par le maire de Plagne (31) pour diffamation dans l’affaire de l’ogre, de la sorcière et de Merlin « l’emmerdeur », nous avait montré combien la Justice au moins toulousaine rencontrait des problèmes pour les audiencements. Ne pouvant absorber toutes les affaires à juger, elle a recours à des « audiences relais » qui permettent d’éviter la prescription des faits et de repousser la date du procès à l’infini. Si à la marge, cette pratique peut être compréhensible, cela devient inquiétant lorsqu’elle devient la règle.

Dans un long communiqué, le syndicat de la magistrature et le syndicat des avocats de France lance un signal d’alarme :

« Dans un État de droit, le droit à la Justice n’est réel que si la Justice est dotée de moyens lui permettant de remplir ses missions ».

« Alors que le besoin de justice n’a jamais été aussi grand…le budget de la justice en France demeure l’un des plus faibles d’Europe. »

« Devant l’incurie du gouvernement, ces professionnels ont décidé de mettre en cause L’État pour non assistance à justice en danger et d’organiser un tribunal d’opinion pour dénoncer l’indigence du budget de la Justice et alerter l’opinion publique sur la mise en danger de la Justice. »

Ce tribunal d’opinion, toujours selon le communiqué de presse, « permettra de mettre en scène le procès de l’État comme responsable de la mise en danger de la Justice. Il tiendra une véritable audience pénale avec un acte de mise en accusation, un président, des juges, la parole donnée à la défense et à l’accusation, des auditions de partie civile et des témoins. »

« Il sera surtout l’occasion, grâce à des témoignages de justiciables, d’experts, de représentants des professionnels de Justice (fonctionnaires, magistrats et avocats), d’alerter l’opinion publique qur l’état de l’instution judiciaire et la maltraitance qui en résulte pour les justiciables, notamment les plus vulnérables, qui voient sans cesse leurs droits érodés.

Dans leur conclusion, les deux syndicats de magistrats et d’avocats espère que « ce tribunal contribuera à un sursaut de l’État afin que la Justice devienne une priorité nationale.

L’audience publique aura lieu le mardi 15 mars 2016 à 18 heures 30 au tribunal de grande instance de Toulouse, salle de l’Europe.

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