A Rieux Volvestre, les cérémonies commémorant le 70° anniversaire de la fin des combats de la seconde guerre mondiale étaient présidées par Maryse Vezat maire de la commune et première vice présidente du conseil départemental. L’occasion d’un devoir de mémoire et de se souvenir de tous ceux qui ont laissé leurs vies pour la liberté, de toutes celles et ceux qui ont souffert, des familles condamnées à quitter leur terre, des victimes des bombardements, des prisonniers de guerre, des populations asservies, d’autres exterminées.
Une forte délégation des sapeurs pompiers de Rieux Volvestre et des cadets du Volvestre conduite par le lieutenant Christophe Soucasse donnait un certain éclat à la cérémonie. La gendarmerie était représentée par l’adjudant chef Pascal Montagnon adjoint au commandant de la communauté de brigades du Volvestre en résidence à Rieux.
Les écoles de la République laïque avaient tenu à s’associer à ce moment de souvenirs. Candis, Abel, Joël et Emeline des classes de Madame Fertin et de madame Richard de l’école élémentaire de Rieux faisaient partis de la délégation officielle. Avec beaucoup d’assurance ils lurent tour à tour un merveilleux poème de Gisèle Guillemot alias « Annick » résistante de la première heure qui accomplit de nombreux sabotages sur des trains allemands en 1942. Condamnée à mort, déportée à Ravensbrück puis à Mauthausen, elle est libérée le 20 avril 1945 par la Croix Rouge Internationale.
A ma mère
Ecoute Maman, je vais te raconter
Ecoute, il faut que tu comprennes
Lui et moi on n’a pas supporté
Les livres qu’on brulait
Les gens qu’on humiliait
Et les bombes lancées
Sur les enfants
Alors on a rêvé
De fraternité
Ecoute Maman, je vais te raconter
Ecoute, il faut que tu comprennes
Lui et moi on n’a pas supporté
Les prisons et les camps
Ces gens qu’on torturait
Et ceux qu ‘on fusillait
Et les petits-enfants
Entassés dans les trains
Alors on a rêvé
De liberté
Ecoute Maman, je vais te raconter
Ecoute, il faut que tu comprennes
Lui et moi on n’a pas supporté
Alors on s’est battu
Alors on a perdu
Ecoute Maman, il faut que tu comprennes
Ecoute… Et ne pleure pas
Demain sans doute ils vont nous tuer
C’est dur de mourir à 20 ans
Mais sous la neige germe le blé
Et les pommiers déjà bourgeonnent
Ne pleure pas demain il fera beau.