Une aventure humaine et la découverte de savoir-faire ancestraux.
La foule des grands jours se pressaient devant l’imposante porte du village gaulois du Volvestre. Tous les invités qui avaient eu un jour à faire avec ce projet hors du commun avaient souhaité être là pour témoigner de leur soutien désormais acquis et de leur admiration pour cette réalisation à laquelle peu de gens croyaient au début.
Vingt ans déjà que Jean Luc Blanchard effectuait son porte à porte auprès des responsables locaux avec comme seule arme une maquette qui faisait envie et une passion débordante pour un projet auquel il croyait tant. Certes on ne se moqua pas de lui ouvertement mais force est de constater qu’à une exception près, personne ne croyait à ce qui allait devenir un archéosite gaulois où se pressent entre 40 000 et 50 000 visiteurs par an. Seul, Adolphe Ruquet, indéfectible président du Sivom de Rieux, ouvrit une porte en proposant la mise à disposition d’un terrain situé en bord de Garonne à proximité du village de Saint Julien sur Garonne.
Avec beaucoup d’empathie et non sans humour Jean Luc Blanchard retraça ses 20 années de la construction de ce village gaulois inclassable et loin des chemins balisés puisque on peut aussi le catégoriser comme un écomusée, un parc archéologique ou un parc culturel. Une riche aventure humaine tout d’abord où de solides amitiés, partageant une passion commune, se sont forgées avec cette volonté de garder un statut associatif pour ne pas perdre son âme. Puis il fallut tout inventer et retrouver les techniques primaires utilisées par les gaulois en s’appuyant sur les dernières recherches et données scientifiques.
Tour à tour avec patience et une détermination sans faille, ces irréductibles gaulois des temps modernes devinrent historiens, chercheurs. Ils ont cumulé tous les métiers, cultivateurs, charpentiers, chaumiers, maçons, administrateurs, gestionnaires, pour mener à bien cette réalisation qui force l’admiration. Aujourd’hui le village gaulois est connu dans le monde entier. Si sa vocation touristique ne fait aucun doute, les scolaires, les enseignants, les scientifiques ou les chercheurs viennent dans ce lieu pour chercher du sens et peut être même du rêve.
Tout ce travail se fit sous le regard aiguisé d’un homme. Le photographe Jean Claude Vollmar put exprimer tout le talent qu’on lui reconnaît en fixant pour la postérité les différentes étapes du projet. Avec tout à tour, malice, beauté, technicité, sensibilité mêlée sans aucun doute de beaucoup d’ affection, il a su rendre compte de ce temps qui passe. Nombre d’ingrédients qui ne saurait être une potion magique mais le résultat d’un travail d’un grand professionnel qui permet de suivre l’évolution d’une entreprise. L’exposition de cet artiste proposée au public pour la circonstance est un véritable succès.
Maryse Vezat, première vice présidente du conseil départemental de la Haute Garonne mais également maire de Rieux et Patrick Lefebvre maire de Saint Julien sur Garonne, devaient, chacun en ce qui le concerne, faire un focus, tout en subtilité, sur l’homme et le projet porté. A cette occasion Jean Luc Blanchard recevait la médaille de la ville de Rieux Volvestre.
C’est donc dans la simplicité, l’empathie et la bonne humeur que purent commencer les festivités. Non, il ne s’agissait pas d’un repas autour d’une grande table où l’on dévore des sangliers, qui ceci dit en passant ne correspond en rien à la réalité historique, mais d’un cocktail dinatoire fort apprécié des convives. Le groupe de musique irlandaise Busker et Keaton nous enchantait par l’interprétation de cette musique qui vous donne l’impression que la vie peut être si belle et si douce.
Un bon anniversaire à ce village gaulois dont on sait qu’il prépare d’autres projets pour sans cesse se renouveler et apporter à sa fidèle clientèle de nouvelles occasions de prendre de la joie et du plaisir dans de nouvelles découvertes.
A l’occasion de ce 20 ° anniversaire, un livre « Village gaulois, toute une histoire » a été édité et remporte d’ores et déjà un franc succès.