Accueilli par Carole Delga, Présidente de la Région Occitanie, le ministre Stéphane Le Foll, a foulé pour la première fois les pavés de l’Hôtel de Région pour présenter un nouvel outil d’achat en circuit court destiné à la restauration collective.
Même s’il s’est déjà déplacé en Haute Garonne, lundi, c’était la première fois que le ministre se rendait à la préfecture du département et à l’Hôtel de Région. Après un déjeuner avec les organisations agricoles, le préfet Pascal Mailhos et le Président du Conseil Départemental Georges Méric, Stéphane Le Foll est arrivé à l’hôtel de Région pour une présentation de Localim, un nouvel outil à destination des acheteurs publics de la restauration collective, afin de favoriser l’approvisionnement local et de qualité dans les cantines.
Une boîte à outils pour acheter autrement
« La Région Occitanie doit servir d’exemple pour le développement de l’approvisionnement local », ont été les premiers mots du ministre. Dans un contexte de crises des marchés agricoles et de fortes aspirations de la société en matière d’alimentation et d’environnement, l’ancrage territorial de la production, de la transformation et de la commercialisation des produits agricoles et alimentaires est plus que jamais une priorité. Concernant les repas pris hors foyer, les chiffres parlent d’eux-mêmes : la restauration collective représente plus de 73 000 structures publiques ou privées en France et ces restaurants ont distribué en 2010 près de 3 milliards de repas. Du côté de l’Etat, les achats en restauration collective pèsent près de 500 millions € par an. Il a donc semblé utile pour le ministère en charge de l’agriculture et le service des achats de l’Etat de réaliser la boite à outils « Localim » pour accompagner les acheteurs publics avec pour objectif de privilégier l’approvisionnement en produits locaux. Le ministre, vraisemblablement attaché aux valeurs culinaires, a plus sérieusement rappelé la place importante de la restauration collective : problèmes d’accès à l’alimentation pour les familles dans le besoin, son rôle d’éducation à la diversité dans l’assiette, la lutte contre le gaspillage alimentaire et bien sûr, celui de la santé publique.
En période de crise, il faut savoir créer.
« Je tiens à vous remercier monsieur le ministre d’être venu présenter cet outil dans notre région. C’est un choix pertinent, vous connaissez notre politique régionale ambitieuse et notre caractère opiniâtre », a souligné Carole Delga. Et de rappeler la forte dynamique du territoire en matière de « consommer local » et du soutien que la Région apporte à la logique de circuit court, qualifiant le savoir-faire des producteurs de « marqueur de l’identité régionale ». Actuellement, 25 millions de repas par an sont servis dans les lycées et les centres de formations de la région. Et pour la présidente, qui a présenté son soutien à la profession, l’excellence est aussi le fruit du travail des agriculteurs qui ont le devoir de couvrir les besoins de la région, véritable enjeu dans un monde où le produit est maltraité. « En période de crise, il faut savoir créer et nous sommes prêts à animer ce dispositif, Monsieur le Ministre, qui rapproche le producteur du consommateur. En plus de s’inscrire pleinement dans le projet de la Région, il va dans le sens de l’histoire », a conclu Carole Delga.
Côté pratique et afin d’étayer le sujet, plusieurs intervenants ont présenté leurs actions en matière de restauration collective : Olivier Geoffroy, directeur informatique de la Clinique Pasteur, Anne-Lucie Wack, Directrice générale de Montpellier SupAgro et Charlaine Papet pour Agrilocal 34. Localim a été présenté dans les détails par Patrick Dehaumon, Directeur général de l’alimentation et Michel Grevoul, directeur des achats de l’Etat (DAE)
La visite s’est poursuivie à l’École nationale vétérinaire. La présidente de Région et le ministre se sont ensuite rendu à l’École nationale vétérinaire de Toulouse pour visiter les cliniques « animaux de compagnie », aux côtés d’Isabelle Chmitelin, directrice de l’ENVT. Deux conventions ont été signées : « chaire de biosécurité en élevage de volailles » et « tutorat en milieu rural ».
