CADA de Saint Gaudens : Voici in extenso le communiqué de presse de la préfecture envoyé aux rédactions ce soir.
Comme annoncé par le ministre de la ville, de la jeunesse et des sports, Patrick Kanner au maire de Saint-Gaudens, lors de son déplacement le 10 octobre dernier, un centre d’accueil pour demandeurs d’asile (CADA) va ouvrir ses portes à Saint-Gaudens le 25 novembre 2016.
D’une capacité de 38 places destinées à l’accueil de familles, il sera géré par la société d’économie mixte ADOMA, déjà gestionnaire d’établissements semblables en Haute-Garonne.
Ces 38 places seront réparties dans des studios au sein de deux bâtiments, propriété de l’association Saint-Vincent de Paul, situés dans le centre ville.
Les 12 premières places ouvrent le 25 novembre 2016 et les 26 autres places durant la deuxième quinzaine de décembre.
Le CADA est un établissement social qui accueille, durant l’instruction de leur demande d’asile, les personnes qui souhaitent obtenir le statut de réfugié politique. Celles-ci bénéficient au cours de cette période d’un hébergement ainsi que d’un accompagnement administratif, social et sanitaire, financés par l’Etat.
En vertu d’engagements internationaux, les personnes qui fuient les zones de conflit de par le monde bénéficient en effet d’un droit au maintien en France pendant toute la durée de la procédure d’examen de leur demande d’asile par l’Office français de protection des réfugiés et apatrides (OFPRA).
Il s’agit donc d’un devoir de solidarité de la nation envers les demandeurs d’asile arrivés sur le territoire français.
La Haute-Garonne, comme tous les départements depuis plusieurs années, s’est engagée dans une démarche de création de places de CADA. C’est dans ce cadre que l’Etat a retenu, dès l’été dernier, le projet de la société ADOMA. Et c’est également pour répondre à cette obligation d’hébergement des demandeurs d’asile que, comme à Saint-Gaudens, d’autres CADA ont récemment vu le jour dans le département.
Refusant l’implantation du CADA, le maire a décidé de suspendre le contrat de ville, bien que celui-ci soit sans lien avec l’ouverture du CADA.
Cette décision unilatérale du maire a eu pour effet de suspendre les financements accordés par l’Etat au titre de la politique de la ville. Face à cette situation préjudiciable pour les habitants de Saint-Gaudens et pour les associations, le préfet a décidé de verser les crédits spécifiques politique de la ville.
Compte-tenu de l’absence d’évolution de la position du maire, les autres crédits en lien avec le contrat de ville restent suspendus.
Enfin, un courrier va très prochainement être adressé au maire pour lui demander la convocation d’un comité de pilotage du contrat de ville, les acteurs de ce contrat actant la nécessité de poursuivre la politique de la ville en faveur des Saint-Gaudinois.