Des blessures d’égo qui peuvent conduire au drame.
Cela se passe en fin de semaine dernière, vers 16 heures 50 dans le centre bourg de Montesquieu Volvestre où, décidément, il se passe beaucoup de choses (lire ici). Un automobiliste que l’on nommera Robert circule trop vite semble-t-il au goût du jeune piéton François, tout juste âgé de 16 ans. S’en suit une première altercation verbale telle que l’on peut en connaître entre personnes de bonne composition. Des jolis noms d’oiseaux fusent et on s’invective selon le principe de l’intolérance et de la stupidité humaine bien connu de nombre personnes de mauvaise foi.
Toujours est-il que le jeune François semble avoir été blessé dans son amour propre. Une telle infamie ne peut rester en l’état et, blessure d’égo oblige, on allait voir ce qu’on allait voir. Fort en colère, remonté comme une pendule à remonter le temps, il s’en va d’un pas assuré vers son domicile. Là, il prend un couteau de cuisine et une grosse clé à pipe et s’en revient sur les lieux de l’altercation où le véhicule est encore garé, attendant d’être remisé dans le garage du propriétaire.
Ne maitrisant ni sa haine ni sa colère, ce jeune mineur de 16 ans assène de violents coup de clé à pipe sur le pare-brise et sur une vitre latérale qui volent en éclats. Alerté par le bruit, le propriétaire du véhicule arrive en courant et tente de maitriser ce jeune adolescent qui n’arrive visiblement plus à se contrôler. Voyant que, manifestement, tout ceci ne tourne pas à son avantage, souffrant de toute évidence d’une profonde blessure d’amour propre, le jeune François sort son couteau de cuisine et frappe l’infortuné Robert au niveau de l’épaule. Pendant que ce dernier lâche tout pour porter ses mains au niveau de sa blessure, l’agresseur prend la fuite durant laquelle il se débarrassera du couteau et de la clé à pipe en les jetant dans la rivière l’Arize, des pièces à conviction qui ont sombré dans les profondeurs des eaux boueuses !
Après quelques investigations et le recueil des témoignages, celui que l’on nomme François sera interpellé à son domicile peu avant 18 heures. Il sera conduit dans les locaux de la gendarmerie du Volvestre où il sera placé en garde à vue. Revenu semble-t-il à de meilleurs sentiments à la vue des uniformes, il a été déféré après son audition devant le juge des enfants à Toulouse. En urgence, il est maintenant placé dans un foyer éducatif avec un contrôle judiciaire.
Gageons qu’il ait le temps de méditer l’adage de Tolstoï : « La vérité doit s’imposer sans violence »
Un fait divers qui aurait pu tourner au drame et briser des vies.