Après la manifestation de vendredi dernier dans les rues de la cité thermale, les jeunes réfugiés hébergés à la maison familiale du CMCAS de Luchon, ont décidé, jeudi, de quitter la ville à pied, en tout début d’après-midi.
A 17h, ils se trouvaient, à l’arrêt de bus du « Pont de Guran » en compagnie des éducateurs de l’ANRAS qui tentaient de les faire revenir sur leur décision.
Selon « Radio Nostalgie », deux des jeunes réfugiés se trouvaient en état d’hypothermie et devaient être pris en charge par les pompiers pour être évacués au centre hospitalier de Saint-Gaudens.
Des adolescents, pour la plupart originaires d’Erythrée, totalement désespérés après avoir appris qu’ils ne pourraient pas regagner leurs proches en Grande-Bretagne, suite à la décision du ministre britannique de l’Immigration de fermer les portes de la Grande Bretagne aux réfugiés mineurs et isolés qui se trouvent actuellement sur le sol français.
Des jeunes réfugiés qui n’ont certainement qu’une idée en tête, revenir dans la région de Calais pour tenter de rejoindre l’Angleterre.
Le maire de Luchon Louis Ferré déplore qu’en France, au XXIème siècle une telle situation dramatique puisse exister et que « ces jeunes garçons ont été un peu abandonnés au pied de nos montagnes, malgré le très bon travail des équipes de l’ANRAS ».
Dans la soirée, la plupart des jeunes ont accepté de regagner leur centre d’hébergement, la maison familiale du CMCAS.