La parabole des « faiseux » et des « diseux ».
Comme chacun le sait, à Rieux Volvestre il est de tradition que les vœux du président du Sivom et de la municipalité se fassent en même temps. Si cet exercice était reconnu fort à propos par tout le monde lorsque les deux fonctions étaient exercées par la même personne, cela interroge désormais, de ci, de là.
Cette année d’autant plus, puisque, durant la première partie, c’est Adolphe Ruquet, président du Sivom, qui adressait ses derniers vœux à l’assemblée avant de quitter d’ici quelques semaines la présidence. Un moment intense, rempli d’émotion, et cette sensation de vivre un moment historique.
La tâche de Maryse Vezat, maire de la commune, de reprendre le flambeau oratoire juste derrière Adolphe Ruquet n’était donc point aisée tellement les enjeux semblaient différents. Elle commença ses propos par un vibrant hommage à son mentor qui a été à l’origine de sa carrière politique, soulignant les qualités de ce «faiseux» pour son aspect visionnaire et mettant en exergue toutes les réalisations qu’il a effectuées depuis tant d’années pour le développement du territoire. Un témoignage sincère et vrai.
Comme le veut cet exercice des voeux, madame la Maire fit état des réalisations effectuées dans la commune durant l’année 2016 et des projets à venir pour 2017. Un inventaire à la Prévert dont on peut extraire un projet structurant pour la ville cité. En donnant un terrain à l’Agesep, situé non loin du bâtiment du Sivom de Rieux, un projet de construction d’un nouvel établissement destiné aux malades atteints de sclérose en plaque pourra voir le jour d’ici quelques années seulement. Il regroupera les établissements de Rieux et de Sana. 130 emplois pourront ainsi être maintenus ou crées dans la ville cité. Madame la Maire a précisé que ce projet était mené depuis fort longtemps dans la plus grande discrétion.
Durant cet inventaire et à plusieurs occasions, Madame Maryse Vezat remercia les personnels du service technique du Sivom, les agents municipaux, les différents corps administratifs des collectivités territoriales et des services de l’Etat, les militaires de la gendarmerie et la police municipale. Une attention louable qui fit plaisir aux intéressés présents.
Puis, vint le temps de l’éloquence. Madame la Maire, agrégée de français rappelons-le, s’est ensuite essayée à opposer les «faiseux» et les «diseux» et à nous rappeler aux bons souvenirs de la méthode socratique. Un riche moment durant lequel un message subliminal était perceptible. Il montrait du doigt des «diseux», non nommés, censés se reconnaître dans leur médiocrité, les opposant à des «faiseux», dans ce cas bien identifiés dans la Vérité de leurs actions salvatrices. L’histoire n’a pas dit si l’état de « faiseux » ou de « diseux » était un état permanent ou s’il pouvait changer un jour. Et, qu’adviendrait-il s’il n’y avait plus que des faiseux perpétuels et que les diseux disparaissaient totalement ? L’équilibre des choses est certainement un beau principe démocratique.
Un apéritif dinatoire venait clore ce moment fort agréable.