Un drame humain au sein de la belle école de Montesquieu Volvestre.

La magnifique école de Montesquieu
La magnifique école de Montesquieu

Suspicion d’attouchements sur mineurs de la part d’un enseignant remplaçant.

La terrible nouvelle a été connue le 13 mars lors d’une réunion organisée à la demande de l’Education Nationale en présence d’un gendarme spécialisé, d’un psychologue et du directeur de l’école. Tout un monde s’écroule : douleur, incompréhension, colère, atterrement, écoeurement, mutisme envahissent tour à tour les parents d’élèves. Tout un chacun considère, à raison, que l’école de la République est un sanctuaire où les enfants apprennent à grandir dans un espace protégé où ne retentissent que les rires lors des récréations. Encadrés par des professeurs des écoles passionnés par leur métier et à qui ils accordent toute leur confiance, ils découvrent les joies du vivre ensemble et du partage.

L’un de ces professeurs est suspecté d’avoir trahi et, si les faits sont avérés, d’avoir touché à l’innocence de jeunes enfants en construction; d’avoir plongé dans le désarroi et la colère des parents consternés par de tels faits qui aimeraient rentrer dans un trou de souris; d’avoir sali une corporation tellement méritante et d’avoir mis en émoi une population qui ne sait comment gérer de telles informations. Un directeur d’école qui mesure ses énormes responsabilités en la circonstance. Avec les qualités qu’on lui reconnaît, il œuvre au mieux dans l’intérêt des enfants, des parents et de l’école. Une si belle école, fierté de tout un village, toute neuve, à l’architecture novatrice, voulue par une municipalité qui accorde une grande importance à l’éducation et au bien être des gamins!

Le pire dans cette affaire est que, tant que toute la Vérité ne sera pas faite par la Justice, c’est le mot suspicion qui prédomine. Le dictionnaire dit : « Fait de supposer à partir de quelques indices l’existence d’un délit ». Dans pareille circonstance, on préférerait des certitudes même si les présomptions de culpabilité sont très nombreuses. Pour certains, cette culpabilité ne fait déjà aucun doute mais la Justice doit demeurer sereine et faire son travail jusqu’au bout avant de pouvoir se prononcer. Bien vérifier si les faits dénoncés présentent les éléments constitutifs d’une infraction susceptible d’envoyer le présumé coupable devant un tribunal. En attendant, il est légitime de respecter la présomption d’innocence même si cela est très difficile à supporter pour les personnes directement concernées. On ne peut détruire une personne dans la phase de suspicions mais il faut l’empêcher de réitérer au cas où les faits seraient avérés . C’est pour cela que, dès les faits révélés, l’Education Nationale a suspendu ce professeur des écoles remplaçant âgé de 26 ans.

Les faits présumés :

Ils ont eu lieu dans les écoles de Palaminy et de Montesquieu Volvestre où le professeur des écoles incriminé effectue des remplacements de collègues absents. Des jeunes élèves se sont confiés à leurs parents, décrivant des scènes d’attouchements sexuels. Horrifiés, les parents ont saisi la Justice en allant déposer plainte. Selon nos informations, un juge d’instruction a été saisi et les gendarmes travaillent sous commission rogatoire. Aidés par des pédo-psychiatres requis, les enquêteurs doivent maintenant établir les faits avec beaucoup de minutie et de savoir faire. Ce sont des gendarmes spécialement formés à cet effet qui procèdent aux auditions des victimes. Elles se déroulent dans des environnements spécifiquement conçus à cet effet communément appelés « salle mélanie ». Toutes les précautions sont prises pour ne pas traumatiser les jeunes enfants.

Fallait-il rendre cette affaire publique ?

D’autres journaux ont fait le choix de publier cette information. Il n’est pas question ici de porter le moindre jugement. Notre journal a également été contacté par quelques parents d’élèves pour en faire de même. Ils veulent dénoncer le fait de se sentir un peu abandonné par un système qui n’aurait pas mis tous les moyens nécessaire à l’apaisement de leurs souffrances morales. Ils auraient souhaité une cellule de crise et la présence de psychologues pour les soutenir. Les parents directement concernés sont plus partagés. Certains réclament que cette affaire reste dans le seul secret des familles, d’autres veulent une publication mais ne souhaitaient pas prendre contact avec les médias. Maire et directeur d’école ne désirent pas, quant à eux, qu’un article jette le discrédit sur l’école et la commune. On ne peut leur en vouloir.

Mais on n’empêche pas les rumeurs de circuler avec toutes les exagérations qui vont avec. Rétablir les faits devient alors une nécessité d’autant plus que le silence a été rompu. Cela permet à l’ensemble de la population d’exprimer sa solidarité aux victimes et à leurs parents, même si le strict anonymat doit rester une constante non franchissable. Cela rappelle aux décideurs publics que l’opinion publique attend des réponses à la hauteur de la situation et que certains arguments ne pourront être entendus.

On voudrait tous que cette affaire n’ait jamais eu lieu, on voudrait tous vite oublier cette horrible chose car tout ceci met très mal à l’aise tout le monde. Il n’y a pas de bonne manière de gérer une telle situation. Toutefois, on doit la Vérité aux jeunes enfants. Leur dire, si les faits sont avérés, qu’ils n’y sont pour rien et que c’est un adulte qui les a trahis, pas tous les adultes. Cela leur permettra de se reconstruire, aidés par l’Amour de leurs proches, et de retrouver la confiance et la sérénité propre à tout enfant insouciant dont on aime entendre les rires à pleine gorge pendant les récréations…

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