Vendredi après-midi, Carole Delga, présidente de la Région Occitanie a tenu une réunion publique, salle Henry Pac, sur l’avenir de la ligne SNCF Montréjeau-Luchon, en présence de Patrice Rival, conseiller départemental de Bagnères-de-Luchon, de Joël Gros, 1er vice-président de la communauté de communes des Pyrénées Haut-Garonnaises, de Louis Ferré, maire de Luchon et d’un représentant de SNCF Réseau.
Devant une nombreuse assistance (près de 200 personnes), l’actuelle députée du Comminges a pu confirmer que les gares de Luchon et Montréjeau accueilleront de nouveau des trains à l’horizon 2021.
« La Région Occitanie / Pyrénées-Méditerranée est particulièrement investie dans la construction d’un nouvel avenir pour la ligne ferroviaire Montréjeau-Luchon. Les citoyens nous avaient clairement saisis sur ce dossier, lors des Etats généraux du rail et de l’inter-modalité que nous avons conduits au printemps 2016. C’est pourquoi j’ai demandé à l’État, et j’ai obtenu début 2017, l’inscription au Contrat de Plan Etat / Région d’une enveloppe de 36 M€ destinée au renouvellement de la voie. Cette ligne devrait être la première à rouvrir dans notre région » a rappelé Carole Delga.
La présidente a tenu à préciser à l’assistance luchonnaise que l’Occitanie était « la première région à investir autant sur le rail, avec un montant d’investissement d’1,5 milliards d’euros sur les cinq années à venir ».
Pour Carole Delga, la réouverture de la ligne Luchon/Montréjeau a été prise à l’issue des Etats Généraux du Rail qui se sont déroulés en 2016 avec pour la Région la volonté d’inclure le transport public ferroviaire dans une politique d’aménagement du territoire.
Une Région Occitanie qui est la seule en France à procéder à la réouverture des lignes de chemin de fer. Sur les 15 prochaines années, six lignes devraient ré-ouvrir, la première étant celle de Montréjeau/Luchon.
Lors de l’étude menée par le cabinet EGIS, trois scénarios ont été envisagées : la fin du train avec la dépose totale de la ligne pour un coût de 12 millions d’euros, l’électrification de la ligne pour 56 M€ et une ligne Diesel pour 36 M€.
C’est le mode diesel qui a eu la préférence pour des raisons budgétaires. Sur les 36 millions d’euros de la remise en service de la ligne, la Région Occitanie prendra en charge 26 M€, « un bel effort financier » précise Carole Delga, l’Etat et la SNCF, finançant les 10 M€ restants.
Les travaux devraient débuter dans le courant de l’année 2019 pour s’achever fin 2020, avec une ouverture programmée début 2021.
Les études préliminaires, d’un coût de 360.000 euros financé par la Région, sont actuellement en cours et se poursuivront jusqu’en 2018.
Il a été annoncé, vendredi après-midi, qu’il y aurait chaque jour cinq aller-retour en train et sept aller-retour en car, dont une liaison entre Saint-Béat et le Val d’Aran. Le temps de transport en train entre Luchon et Montréjeau est estimé par la SNCF à 35 minutes. Trois haltes seront desservies entre Montréjeau et Luchon.
Bi-modal
Les trains qui rouleront sur la ligne Montréjeau-Luchon, début 2021, seront en mode bi-modal, soit ils circuleront en énergie électrique soit en énergie thermique. Entre Toulouse et Montréjeau, ce sera en mode électrique et de Montréjeau à Luchon, en mode diesel.
Une « bi-modalité » qui est contestée fermement par la Coordination pour la défense du rail et de l’inter-modalité en Comminges/Barousse (CDRIC).