C’est le dimanche 16 juillet 2017, vers 12 heures 55 que le drame s’est produit au pic de la Mine (2 650 m) situé à la frontière franco-espagnole dans le Haut Luchonnais . Après une chute d’une centaine de mètres, la victime n’a pas survécu à ses blessures.
Pourtant, la journée avait bien commencé. Emilie et son compagnon sont des randonneurs de montagne confirmés. Ils pratiquent cette discipline depuis leur plus tendre enfance. Demeurant à Paris mais originaire de la région, ils avaient décidé pendant leur séjour dans les Pyrénées de faire le pic de la Mine par la voie normale. Avec des conditions météorologiques idéales et un équipement parfaitement adapté, rien ne laissait présager le drame qui allait se produire.
La montée s’était déroulée sans aucune encombre durant la matinée. Heureux comme tout randonneur qui atteint le sommet, c’est un moment de plaisir et de détente qui couronna cet instant particulier. Le moment de la descente par le même itinéraire est alors arrivé. C’est à seulement 5 ou 6 mètres du départ que le drame s’est produit (2608 m). A cet endroit, il est nécessaire d’effectuer une petite traversée classifiée comme facile. Très prudemment Emilie a donc opéré cette manœuvre simple en se tenant à des rochers. D’un seul coup, le sommet du rocher sur lequel sa main tenait prise s’est brusquement détaché. Déséquilibrée, la victime tombe en arrière. Pour arrêter sa chute qui l’entraine inexorablement vers le bas, elle tente coute que coute de trouver un point d’appui. Un instinct de survie avant que n’arrive le vide des barres rocheuses. Ce sera l’horreur et une chute d’une centaine de mètres. Un destin brisé par une malchance impitoyable et aveugle.
Des cris de désespoir de son compagnon qui hurle dans la montagne pour demander de l’aide. Il faudra trouver un endroit où le téléphone portable trouve du réseau et ce sera l’appel au secours à 14 heures 17. Un hélicoptère de la gendarmerie avec son bord 2 spécialistes montagne du peloton de gendarmerie de haute montage de Luchon et un médecin du SAMU se transportent immédiatement sur les lieux. Malheureusement, l’urgentiste ne pourra que constater le décès d’Emilie, victime d’un traumatisme crânien.
Une fatalité, une injustice qui mettent des familles, des amis et des proches dans la douleur insurmontable de la disparition d’Emilie seulement âgée de 30 ans.
Comme toujours en pareille circonstance, la gendarmerie procède à une enquête pour déterminer avec exactitude les causes de l’accident.