Fin des contrats aidés : La colère des élus locaux.

Pour combien de temps encore ?
Pour combien de temps encore ?

L’annonce de la suppression des emplois aidés faite par le gouvernement d’Edouard Philippe a provoqué une véritable incompréhension chez les élus locaux, déjà malmenés par la diminution de la dotation globale de fonctionnement. Un fossé qui se creuse entre les élites parisiennes à la vue très jacobine et les élus de proximité confrontés à la réalité du terrain.

Georges Meric, président du conseil départemental de la Haute-Garonne, soulignait :

« Supprimer ce dispositif d’insertion, ce serait mettre en péril le monde associatif et les communes, grands pourvoyeurs de ces contrats devenus nécessaires pour maintenir un service de qualité dans un contexte budgétaire de plus en plus contraint.
Nous condamnons cette décision prise sans concertation ni évaluation sérieuse qui semble plus tenir d’une logique comptable et dogmatique que d’une réflexion de fond sur l’insertion des plus fragiles. »

Denis Turrel, président de la communauté des communes du Volvestre a également souhaité réagir:

« Diminuer les contrats aidés c’est fragiliser la solidarité et l’emploi sur nos territoires. C’est mettre en difficulté les associations partenaires de proximité des collectivités locales dans l’accompagnement quotidien de nos concitoyens dans le champ de la petite enfance, du tourisme, de la culture, du temps périscolaire, de l’accompagnement de nos ainés …

C’est l’emploi des plus précaires qui est ainsi attaqué sans négociation et sans perspective, sur la base d’une vision parisienne de nos territoires et des personnes qui y vivent.

Il y a un écart entre la volonté présidentielle de la concertation et la litanie des mesures qui disent tout le contraire.

L’Association des maires de France et des Présidents de Communautés de communes (AMF) fait part de l’«inquiétude» des élus «concernant le dispositif des contrats aidés et notamment l’impossibilité de renouveler la plupart des contrats arrivant à échéance prochainement ou de recourir à ce dispositif pour de nouveaux recrutements». Ces contrats «sont des dispositifs anciens, utilisés très fréquemment par les collectivités locales et dotés d’un rôle d’amortisseur social non négligeable dans les territoires».

On sait que l’été est la saison des mesures imprécises. Mais quand on propose une mauvaise mesure, il est toujours temps de la retirer. »

De très nombreux autres maires nous ont fait part de leur mécontentement et de leur écœurement. A l’occasion des repas traditionnels des fêtes locales, les commentaires allaient bon train. Nombre d’entre eux ont même émis l’idée qu’il était temps de «raccrocher» et qu’il devenait impossible d’assurer cette noble fonction de maire pourtant tant aimée. Voudrait-on tuer les petites communes ? était la question sur toutes les lèvres. « Mais, en même temps », nous n’avons pu avoir l’avis de notre nouvelle députée Elisabeth Toutut-Picard complètement absente pour l’instant des écrans radar de la 7° circonscription…

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