C’est par le traditionnel repas du dimanche soir que se sont terminées les fêtes de Lavelanet de Comminges. Un investissement altruiste et sans faille des jeunes du village qui font partie du comité des fêtes lavelanetien. La simple joie de maintenir une tradition et de faire en sorte qu’il fasse bon vivre dans le monde rural même s’ils portaient tous des pulls marins… pour lever l’ancre peut être.
En raison de la pluie ou d’un coup de grain, marine oblige, l’apéritif et le repas ont eu lieu à l’intérieur de la salle des fêtes. Cette adaptation due aux exigences climatiques n’a en rien entamé la joie et la bonne humeur des nombreux convives qui étaient venus passer une bonne soirée. On a singing in the rain et fait ripaille selon la formule épicurienne si chère aux habitants de ce village atypique qui fait partie intégrante du Volvestre en ayant Comminges dans son intitulé ! Ne cherchez pas, c’est le seul.
Le veau tourné à la broche était vraiment très gastronomique et cuit à point. Sa tendresse n’avait d’égal que la gentillesse des serveurs(euses) qui passèrent et repassèrent encore : la valse à mille temps du veau sous la mère ! Il s’est dit qu’il était sorti des abattoirs de Saint-Gaudens et provenait d’une ferme située à côté de Montbrun Bocage. On comprend mieux cet irremplaçable petit goût d’herbes aromatiques. Ducros n’a qu’à bien se tenir. Quant au vin, excellent, il ne pouvait venir que du vigneron local Bertrand Henry du domaine de Cadeillac. Hier soir, les piétons ont pu abuser avec discernement de ce doux breuvage.
L’ambiance de la soirée était assurée par les bandas « Les tambours frouzinois ». Un répertoire généreux où le pays basque fut célébré avec enthousiasme. La pena bayona n’a plus de secret pour nous. On a beaucoup chanté et beaucoup tapé dans les mains.
A la table officielle, les choses allaient bon train aussi. On s’est bien amusé et détendu malgré l’agacement lié à l’annonce de la suppression des contrats aidés par le gouvernement. A Paris, on voit les choses d’en Haut. Les urbains, ça ne réfléchit pas comme nous les ruraux, ça ne fait que compter ! Ici, les contrats aidés ont un nom, une histoire, une vie, des difficultés que les élus connaissent. Ce ne sont pas des statistiques, ce sont des citoyens qui luttent pour s’en sortir.
Allez que la fête continue et une standing ovation a été faite en l’honneur de ce comité des fêtes décidément fort sympathique.