Force est de constater que le turn-over des policiers municipaux à Rieux Volvestre est une particularité dont on se passerait bien car ce sont des postes qui demandent à s’inscrire dans la durée pour prendre toute leur efficacité. Les choses sont ainsi et les motifs des départs appartiennent à l’histoire des hommes qui la font. Pour remplacer le dernier départ vers la commune de Condom en début d’été, pour un motif annoncé de rapprochement de conjoint, un nouveau recrutement a été effectué. C’est Joan Berrardo qui a obtenu le poste.
Contrairement à certains de ses prédécesseurs qui n’ont pas reçu au moment de l’embauche la formation indispensable pour assurer toutes les prérogatives rattachées à la fonction, le nouveau policier municipal est un professionnel diplômé et expérimenté et c’est une excellente nouvelle. Il est donc opérationnel immédiatement et ne risque pas de vouloir partir dès sa formation acquise!
Joan Berrardo est célibataire. Agé de 37 ans, il a d’abord été gendarme adjoint volontaire à la brigade de Cugnaux. Il s’est ensuite orienté vers le métier de policier municipal. Il a servi pendant 11 ans à Fontenilles avant de postuler à Rieux Volvestre. Ses premières impressions sont excellentes et il se sent bien dans l’exercice de ses nouvelles responsabilités. Il nous a précisé que travailler seul ne le gênait pas.
Il faut dire que policier municipal dans une petite commune comme Rieux Volvestre, ou Montesquieu d’ailleurs, n’est pas chose aisée. Formés avec sérieux à des missions de police, les policiers municipaux qui travaillent seuls ne peuvent pas travailler de nuit ou seulement rattaché à une patrouille de gendarmerie. Les services qui comprennent une part répressive ou coercitive deviennent très compliqués voire impossibles à mettre en place au cas où les choses s’envenimeraient. Que fait-on tout seul ? C’est le règne de la polyvalence des missions qui ne sont pas toutes de la compétence acquise du professionnel formé à ce métier spécifique. Ce genre de poste correspond plus aux anciens gardes champêtres qu’à de véritables postes de policiers municipaux. A contrario, ceci n’est pas le cas dans une ville comme Carbonne où, au nombre de 4, les policiers municipaux peuvent exercer toutes leurs prérogatives en efficacité et en toute sécurité.
Peut-on se passer d’un policier municipal dans une petite commune ? C’est une question que les élus ne manquent pas de se poser à chaque recrutement. Difficile effectivement de s’en passer, d’autant que les anciens gardes champêtres qui correspondaient mieux au profil du poste polyvalent n’existent plus.
La question qu’il faudra peut être se poser un jour est : Est-ce au niveau communal que le recrutement doit s’effectuer pour mettre fin à l’isolement du policier municipal dans une petite commune ou bien à un niveau intercommunautaire qui prendrait une compétence « sécurité » ? L’avenir nous le dira.
Nous souhaitons la bienvenue au nouveau policier municipal et lui souhaitons une pleine réussite dans ses nouvelles fonctions.