Ce jeudi 7 juin, l’Assemblé Nationale a voté une proposition de loi LREM visant à « une interdiction effective » des téléphones portables dans les écoles élémentaires et les collèges. Cette loi sera applicable dès la rentrée prochaine.
Adoptée en première lecture à main levée, ce texte a obtenu les voix de la majorité LRM et Modem ainsi que de l’UDI-Agir. En revanche, les autres groupes ont dénoncé une proposition « inutile » voire « une tartufferie » qui revient à une « simple opération de communication ».
Le ministre de l’éducation nationale, Jean-Michel Blanquer, a défendu « une loi du XXIe siècle, une loi d’entrée dans la révolution numérique » qui envoie « un signal à la société française sur cet enjeu de société ». « Être ouvert aux technologies du futur ne signifie pas que nous devons les accepter dans tous les usages », a-t-il plaidé, listant les « mauvais usages » tels que cyberharcèlement, consultation de sites pornographiques, addiction aux écrans…
Il faut savoir que le code de l’éducation interdit depuis la loi du 12 juillet 2010, les téléphones portables « durant toute activité d’enseignement et dans les lieux prévus par le règlement intérieur ». Mais le ministre a défendu le besoin d’« une base juridique beaucoup plus solide ».
Le texte LRM sur « l’encadrement de l’utilisation » du portable entend interdire l’usage de tout objet connecté dans les écoles et collèges, avec des exceptions « pour des usages pédagogiques » ou les enfants handicapés. Les activités à l’extérieur, comme le sport, seront aussi concernées pour les quelque 8,5 millions d’élèves du public.
« Nous passons d’un principe d’autorisation, sauf là où c’est interdit, à un principe d’interdiction », a résumé le président de la commission des affaires culturelles et de l’éducation Bruno Studer (LRM), ancien professeur d’histoire-géographie.
La possibilité de confiscation des téléphones.
Si le texte a pratiquement été inchangé lors de son examen, un amendement UDR-Agir a été adopté. Il fait inscrire dans la loi la possibilité pour les enseignants de confisquer les téléphones portable. Le ministre s’y est montré favorable. En effet, ce dernier a jugé important de donner une base juridique « robuste pour la confiscation ».