Interrogé par la presse quotidienne régionale, le Premier ministre est revenu aujourd’hui sur plusieurs dossiers portés et défendus par la Région Occitanie et sa présidente Carole Delga. Elle a tenu à réagir :
« Le Premier ministre remet une nouvelle fois en cause la baisse des dotations de l’Etat aux régions. Je tiens à sa disposition la Loi de finances votée par le Parlement en 2017 qui inscrivait une compensation de 450 M€ aux régions, suite au transfert de la compétence « Economie » aux départements. Compensation rayée d’un trait en plume en 2018, et ce, sans aucune concertation.
Pour la seule Région Occitanie, il s’agit pour 2018, de près de 50 M€ de ressources en moins. Oui je le maintiens: il y a une baisse de dotations de l’Etat.
Derrière un débat que certains voudraient uniquement technique, je veux rappeler qu’il s’agit d’abord et avant tout du quotidien de nos concitoyens. Car la réalité de cette baisse de dotations a bien des conséquences pour les investissements publics dans notre région. Education, transports, formation, agriculture… Chacune et chacun peut mesurer, sur son territoire, les désengagements progressifs de l’Etat et la volonté des élus locaux, Région en tête, de maintenir des investissements adaptés pour répondre aux besoins de la population ».
Sur la question des lignes à grande vitesse en Occitanie, Carole Delga estime que les propos du Premier ministre vont à l’encontre du travail constructif et du dialogue engagé avec sa ministre des Transports Elisabeth Borne depuis plus d’un an.
Pour la présidente de Région : « cette volonté d’opposer trains du quotidien et grande vitesse est un argument politicien. Les deux, en Occitanie, sont en effet liés et participent au développement et à l’aménagement du territoire. Que ce soit autour de la métropole toulousaine que sur notre artère littorale.
Les déclarations sur les trains du quotidien sont d’autant plus surprenantes quand l’Etat se désengage du financement des petites lignes qui sont, elles aussi, vitales pour le quotidien des gens. Derniers exemples en date: le maintien et le sauvetage de l’Aubrac, du Cévenol, et du train de nuit Paris-Cerbère par les financements de la Région alors que ce n’est pas de sa compétence ! En matière de mobilités, je dis: place aux actes de la part du Gouvernement ».