Deux concerts à guichet fermé pour la sinfonia gascona au parc des expositions du Comminges le week-end dernier.
Le public a acclamé debout Nadau, les quatre chorales et l’orchestre philarmonique de l’école de musique. Joan de Nadau, comme à son habitude avec ses histoires du quotidien de notre terroir a fait vibrer la fibre émotionnelle, chargées d’humour et de souvenirs. Même si aujourd’hui, les communions ne se passent plus tout à fait de la même façon, on se souvient de ce qu’en racontait le grand-père. On ne se lasse pas de l’écouter. Il captive son public, et chacun l’écoute religieusement, un grand silence, juste ponctué par les rires. Et puis le quotidien, la vie moderne intègre aussi le répertoire, « eh oui c’est comme ça, entend-on ». A la sortie du concert, chacun se raconte ce qui l’a fait le plus rire ou ému, ou en chantonnant l’Encantada. D’ailleurs, le lendemain lors du repas familial, « on entend bien quand même, on reviendra, portez-vous bien et gardez votre âme. »
Ces histoires animent les conversations. Lorsque l’orchestre philarmonique est entré, entonnant l’hymne à la joie de Beethoven, juste l’orchestre. Quelle émotion, magnifique. Le public est transporté. Juste violoncelle, puis contrebasse, violoncelle et l’ensemble puis le chœur, on se sent transporté. Quelques chants de Noël pour clore cette magie avec Douce nuit, som, som. C’est beau, profond, cela prend aux tripes comme l’on dit ici et vous ressortez, le cœur en joie, ressourcé, apaisé, la magie de la sinfonia gascona a opéré. Il faut dire que les quatre chorales sous la houlette de William Abo ont beaucoup travaillé, c’est fluide, beau, harmonieux, relevant d’une grande maîtrise. L’exigence d’Eric Fourcadet se fait entendre au niveau de l’orchestre philarmonique, pas une fausse note, on en redemande. Vous ne pouvez pas revenir, juste une fois ?