A Cazères, dans la famille d’Espouy, on connaît Hector (1854-1929), le célèbre architecte, grand prix de Rome, chevalier de la légion d‘honneur, qui a rénové l’église, restauré la halle et également dirigé la construction du monument aux morts. Grâce aux recherches du Général Granson, on en sait un peu plus sur cette famille de célébrités locales.
Il y a aussi le fils Jean (1891-1921) aquarelliste dont le talent déjà reconnu, dès l’âge de 20 ans, par ses pairs lors du salon des artistes français à Paris en 1911 et 1912. Il aimait peindre les paysages du Volvestre et des Pyrénées. Trois de ses aquarelles intitulées, « la vallée du Salat », « soir d’octobre et matinée de novembre à Sainte Croix Volvestre » sont conservées au musée Pompidou à Paris.
Engagé volontaire lors de la guerre de 14/18, Jean n’a de cesse de réaliser des dessins au cœur des combats, de croquer sur le vif des scènes qui témoignent de la dure réalité du quotidien. A la fin de la guerre, il reprend sa passion pour l’aquarelle et, alors qu’il peignait des paysages enneigés du Cantal à Chaudes Aigues, sans doute affaibli, il est emporté par une angine mal soignée. En 1919, Jean et son père Hector ont peint le superbe décor intérieur du salon d’apparat du 1ier étage de l’immeuble abritant la chambre de commerce de Lille (Nord), inscrit aux monuments historiques.
Jean est décédé en 1921 à l’âge de 30 ans, ce qui met fin prématurément à une carrière prometteuse. Il est enterré à Cazères dans le caveau de la famille d’Espouy. Après une exposition de ses œuvres à Couladère organisée par son petit-fils Michel Lécussan en 2014, puis à Montesquieu, une grande exposition lui a rendu hommage à l’Ecole des beaux-arts de Toulouse (Institut supérieur des arts de Toulouse) en 2015.