En ce mardi 12, l’action continue à Seysses et à Muret. Le personnel pénitentiaire se retrouve tous les matins devant les portes pour faire remonter leurs revendications.
Et elles sont très simples : 20 personnels supplémentaires (pour combler les départs), plus de moyens financiers, faire cesser les projections. Soit des besoins flagrants pour pouvoir exercer leur métier sans risquer de perdre leur vie (115 agressions dans les prisons françaises en 70 jours en 2019). La visite ce jeudi du nouveau directeur inter-régional, Stéphane Gély, nommé en décembre 2018, permettra (espèrent les personnels) de prendre conscience de la réalité du terrain dans le plus grand centre pénitentiaire d’Occitanie.
Il faut noter que ce lundi a eu lieu une rencontre avec le directeur de l’Administration Pénitentiaire qui n’a hélas rien donnée. Ce jeudi se tiendra, au niveau de l’administration centrale de la Justice, une rencontre entre les organisations syndicales représentatives et la Garde des Sceaux. Ce jeudi devrait donc pouvoir être une journée de début d’écoute et de propositions. Il est évident que l’agression des deux personnels de Condé-sur-Sarthe sans propositions concrètes ne fera que renforcer la détermination des personnels.
Comme nous le précise David Mathieu, responsable local du syndicat pénitentiaire des surveillants « Il est temps de désengorger l’établissement des matelas au sol (au nombre de 220 NDLR), on a plus de condamnés que de prévenus, donc leur lieu d’hébergement doit être soit dans des centres pour peines (Centre de Détention comme Muret) soit des centrales en fonction du profil. ». Le responsable F.O. Pénitentiaire étant de nuit, il n’a pas pu être présent à cet échange.