Réaction de Georges Méric, président du Conseil départemental.
« C’est avec tristesse que j’apprends le décès de Conchita Ramos, grande figure de la Résistance, à l’âge de 94 ans.
Née en Espagne en 1925, elle a grandi et vécu à Toulouse et à Foix. Elle entre en résistance très tôt comme agent de liaison, sous les pseudos de Nina ou « la neboudo » (« la nièce » en occitan).
Dénoncée, elle est emprisonnée à Toulouse, à la caserne Caffarelli puis à la prison Saint-Michel, pour être ensuite déportée au camp de concentration de Dachau en juillet 1944 par le convoi du Train Fantôme, convoi qui mettra plusieurs semaines pour arriver à destination. Début septembre 1944, elle est au camp de Ravensbrück, à seulement 19 ans.
Lors des marches de la mort, elle est récupérée par l’armée rouge en mai 1945. Elle ne pèse alors que 36 kilos.
Installée à Toulouse, où elle rencontre son futur mari, José, républicain espagnol et résistant, Conchita Ramos a été un pilier du musée de la Résistance et de la Déportation de la Haute-Garonne dès sa création. Elle était un inlassable témoin et avait beaucoup de plaisir à échanger avec les élèves des collèges de la Haute-Garonne qu’elle rencontrait plusieurs fois par semaine. Elle a aussi accompagné les lauréats du concours de la Résistance dans les voyages de mémoire.
L’une des rares femmes décorée de la Croix de guerre, Conchita Ramos avait aussi été élevée au grade de Commandeur dans l’Ordre National du Mérite en août 2008.
Je salue la mémoire de cette femme au parcours exemplaire et adresse mes plus sincères condoléances à sa famille et à ses proches. Le Musée de la Résistance et de la Déportation continuera de faire vivre et de transmettre les valeurs de courage et d’humanité qu’elle incarnait ».