Le feuilleton de cet imbroglio a commencé le 28 mars dernier par le limogeage de Patrick Chanteloup, directeur de la tranquillité publique de la mairie de Muret. Nous avons joint ce fonctionnaire qui nous a confirmé qu’effectivement il avait été écarté de son poste : A la suite d’une réunion houleuse entre le maire et les policiers municipaux où il était absent pour cause de congés, des propos litigieux auraient été tenus sur leur incompétence. De retour de vacances, Patrick Chanteloup aurait exprimé son désaccord sur le niveau des reproches et les termes utilisés, entraînant son limogeage.
C’est dans ce climat quelque peu délétère que le responsable de la police municipale a fait valoir ses droits à la retraite par anticipation ajoutant à la confusion ambiante, de nombreux policiers municipaux étant également en situation d’absence d’activité (maladie, longue maladie).
C’est le 13 juin qu’une fiche d’ouverture de poste d’un nouveau responsable de la police municipale a été publiée précisant les missions de ce nouveau responsable : «
« Mettre en œuvre les orientations municipales dans les domaines de la sécurité publique et de la prévention, assister et conseiller techniquement la hiérarchie, organiser, diriger et coordonner une équipe de 13 agents chargés d’assurer la tranquillité publique, la sécurité des personnes et des biens, la salubrité, mettre en place les moyens nécessaires à la surveillance générale, aux surveillances particulières (circulation, stationnement, manifestations, cérémonies), à la prévention, à la dissuasion, à la recherche de la proximité avec les administrés, réprimer les actes contraventionnels et délictuels en lien avec la gendarmerie nationale, assurer une présence effective sur le terrain en qualité de responsable, contrôler l’exécution du service ».
C’est lors du conseil municipal du 2 octobre que la volonté du maire de « changer de braquet » a été officialisé. Il y a ce qui est écrit et ce qui est dit. Ce que ne dit pas la délibération du conseil municipal intitulée « Réorganisation Police Municipale », mais que le maire a précisé lors des débats, est que ce sera une réforme en profondeur avec des horaires élargis à la nuit et au week-end « pour être sur le terrain quand les délinquants y sont ».
Une police municipale renforcée
Il est prévu le recrutement de 3 agents de surveillance de la voie publique (ASVP) qui ont compétence pour constater par procès-verbal toutes les infractions aux règles relatives à l’arrêt et au stationnement des véhicules, notamment constater les contraventions relatives au défaut ou à la non-apposition du certificat d’assurance sur les véhicules terrestre à moteur. Il a été précisé que le recrutement de policiers municipaux devenait très difficile et que leur formation initiale coûtait excessivement cher à la commune. De plus, avec cette réforme, il est souhaité la modification des relations police municipale- gendarmerie afin de ne plus être tous au même endroit au même moment !
Pour rappel, en 2008, il y avait 10 policiers municipaux et 4 ASVP à la ville de Muret, soit l’effectif actuel.