SAINT-GAUDENS : Un nombreux public pour la conférence sur la résistance en Haut-Comminges

Trois cantons Haut-Garonnais dans la guerre ASPET – LUCHON – SAINT BEAT – en 1939 – 1945.

La société des études du Comminges organise environ 8 conférences par an à Saint-Gaudens. Yoan RUMEAU, président et Germain MONTFORT, secrétaire général, ont invité la semaine dernière André ARNAL à la médiathèque de Saint-Gaudens pour traiter le thème de la résistance sur 3 cantons Haut-Garonnais : ASPET – LUCHON – ST BEAT.

Devant un public nombreux, ce chercheur détaille sa méthodologie qui s’appuie sur les souvenirs des témoins vivants, les écrits gardés par les familles et les livres et archives nationales. En avant propos son approche porte sur l’environnement sociologique, économique et politique du Comminges qui conditionnent l’esprit de la résistance à venir. Ensuite il développe l’installation du régime de Vichy à partir de 1940, avec la mise en place d’une administration répressive et la création de structures politiques pour encadrer au plus près les populations. Ainsi la légion française des combattants, forte de 37000 hommes, participe à cet encadrement en organisant des cérémonies grandioses et en pratiquant l’intimidation. Enfin la milice est créée en janvier 1944. Les élus locaux n’ont le choix qu’entre se soumettre au système ou bien se démettre de leurs fonctions. La délation et l’antisémitisme sont les ciments de ce régime.

Les conditions sont ainsi réunies pour susciter des révoltes individuelles ou collectives. La résistance s’organise à partir de 1941 par la chasse aux collaborateurs, l’organisation d’attentats et la constitution de maquis. Ces derniers sont d’abords encadrés par les Espagnols qui ont fuit le régime franquiste et ensuite par des officers Français encadrés par des Américains. Il y a les maquis de combats comme ASPET – CAMPELS – ESTENOS, et les filières d’évasion vers l’Espagne et l’Afrique du nord par ST BEAT et LUCHON. Les combats entre les maquis et les Allemands ont permis de fixer ces derniers sur le secteur Pyrénéen en les empêchant de remonter vers la Normandie et la vallée du Rhône.

L’intérêt du travail de cet historien réside dans l’idée de dépasser la thèse du tout « résistancialisme » pour montrer la fracture de la population entre le régime de Vichy et la résistance, aussi bien dans les villages entre voisins que dans les familles.

Cette étude est détaillée dans le livre « Lettre du sud – 3 cantons Haut-Garonnais dans la guerre – ASPET – LUCHON – ST BEAT en 1939 – 1945 d’André ARNAL aux éditions EMPREINTE.

 

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