Marie-Claire Uchan, maire, peut être fière. En effet, son village accueille « Cliquez Postez », la startup n°1 Française de la Lettre recommandée électronique (LRE), de l’ assurance en France.
CliquezPostez.com a son siège social dans les locaux de l’école.
Deux associés, Stéphane Wailly et Marine Perrard (Décorpub de Saint Gaudens).
Rencontre avec Stéphane Wailly, natif d’Arbas, assureur depuis vingt-cinq ans à Cazères et à Toulouse et propriétaire avec son épouse du magnifique château de Barsous qui offre des chambres d’hôtes haut de gamme. C’est là que Stéphane Bern, entre autres, a séjourné lors de la seconde édition de The Village en 2019.
L’historique
La loi Hamon permet, depuis quelques années, de résilier plus facilement son contrat d’assurance. Ce sont les compagnies d‘assurances qui se chargent des formalités de résiliation, ce par lettre recommandée.
Stéphane Wailly créé alors en 2015 « JeRésilieMonContrat.com » et rencontre Clearbus de Grenoble, opérateur postal agréé par l’Etat, société dans laquelle il devient associé.
« J’ai initié en France la LRE », confie Stéphane Wailly. « Nous avons obtenu la qualification eIDAS (c’est un ensemble de normes pour l’identification électronique et les services de confiance pour les transactions électroniques dans l’Union Européenne), en septembre dernier. Et bien que ce soit une qualification européenne, nous ne pouvons agir qu’en France. La LRE a la même valeur que la lettre recommandée papier.
Le marché est grand en France. Sur vingt-cinq millions de lettre recommandées, seulement cinq millions sont électroniques et 40% d’entre elles sont réalisées par Clearbus ».
L’autre grand acteur est AR24 qui œuvre auprès des notaires.
L’avenir
Ce service dédié aujourd’hui principalement à l’assurance, il veut l’étendre aux TPE et PME. « Ce, sans aucun abonnement. Le client ne paiera que ce qu’il consommera. Le coût d’une LRE est d’environ 20% moins élevé que le papier.»
Un autre axe de développement, le grand public.
Avec de la LRE, mais également de la lettre recommandée « postée » électroniquement, imprimée et distribuée par des partenaires locaux. « Nous en avons un à Pau qui distribue à vélo, par exemple. Car nous voulons apporter notre contribution en divisant par quatre l’empreinte carbone. Et puis il y a une cible que nous visons, celle des Français expatriés. Actuellement, une lettre papier, recommandée ou non, met beaucoup de temps pour arriver, quand elle arrive. »
D’ici un an, Stéphane Wailly va opérer une levée de fonds afin de pouvoir accélérer ce mouvement auprès du grand public.
Comme on peut le voir, la LRE a de l’avenir devant elle. Et c’est à Saint Bertrand, dans le Comminges que cela se passe.