Le lieu est presque exclusivement dédié aux artistes venus d’ailleurs.
Du nouveau à l’office de tourisme Cagire Garonne Salat. En effet, décidé dans l’intimité du cabinet de l’office de tourisme, désormais les expositions dureront 2 mois au lieu d’un mois « pour que le public ait plus le temps de les voir », dixit le président de l’OT. Il n’y aura donc plus dorénavant que 6 expositions par an au lieu de 12 par le passé, une pratique qui existait depuis l’origine. Cette année hors-mis les ateliers du Temps Libre d’Aspet aucun artiste local n’aura droit de cité sur les cimaises de l’office de tourisme. Ceci avec l’idée sous-jacente du besoin d’un nécessaire renouveau. Nous sommes, alors, bien loin du projet annoncé de mettre en ligne tous les offices de tourismes du Comminges pour justement faire tourner les artistes locaux.
Donc cette année au programme de l’art importé, ce qui n’est pas sans rappeler certaines pratiques instaurées depuis une quinzaine d’années au niveau culturel aussi. Indéniablement ceci apportera le renouveau escompté et permettra aussi au public de rencontrer de nouveaux artistes mais quid des artistes locaux, des associations… qui avaient souhaité exposer cette année dans leur environnement, de ces moments privilégiés de rencontres qui permettaient aux créateurs de tout poil de sortir de leur atelier à la rencontre de leur public, de leurs élus. Une parité n’eut-elle pas été plus équitable ? Les candidats ont reçu un laconique mail comme fin de non recevoir.
Coïncidence peut-être, ce vendredi au vernissage, très peu de monde, aucun élu, hormis le président de l’office de tourisme.
Au vernissage donc, une exposition d’Alex Less qui nous vient tout droit de la métropole et dont le travail mérite bien, en toute objectivité, le déplacement de par la qualité de la démarche et l’originalité de la facture et des supports. Des peintures grands formats, inspirées de photos, témoins de l’enfance de l’artiste sous fond de climat géopolitique. « Enfance mise à nue face à la violence des grands, mais qui véhiculent encore l’insouciance de ce temps : une époque de la douceur, de la fratrie naturelle et des émotions directes ».
Exposition jusqu’au 16 avril.