COVID – 19 – Le virus de toutes les violences Lettre ouverte de Maryse le Men Régnier, présidente de France Victimes

Quelles que soient les circonstances, les violences conjugales subies par les femmes sont inacceptables.

« A toutes et à tous ceux qui sont victimes de violences et à leurs bourreaux »

 La peur doit changer de camp.

Les mesures de confinement instaurées pour limiter la propagation du coronavirus ont enfermé victimes et bourreaux dans la même cellule. La cellule familiale, abri pour les uns, est une prison et un enfer pour les autres.

Des milliers d’enfants, de femmes et d’hommes vivent dans la peur et sont chaque jour victimes de coups et de sévices sans pouvoir se défendre et du fait du confinement sans pouvoir appeler à l’aide.

Pour eux, le confinement n’est pas synonyme de protection, mais d’extrême danger.

C’est notre devoir à tous d’aider les victimes en rompant le silence et l’isolement.

La peur doit changer de camp et tous les bourreaux, tous les agresseurs doivent désormais savoir que moins qu’hier personne ne saurait tolérer aujourd’hui qu’ils profitent de cette situation pour s’en prendre impunément à leurs proches.

Il est très difficile pour une victime d’appeler, au risque de déchaîner la violence, cependant on ne peut tolérer de ne rien faire au risque de perdre notre humanité.

En ces temps exceptionnels, nous devons prendre des mesures exceptionnelles.

 Chaque personne qui a connaissance de violences sur un enfant, une femme, ou un homme doit appeler les services de police ou de gendarmerie ou le numéro 116 006 qui se chargera de faire le nécessaire auprès des autorités.

 Un mail est mis à la disposition des personnes pour demander de l’aide ou signaler des personnes en grand danger :

Chacune de nos 132 associations est en contact avec les forces de police et de gendarmerie, les instances judiciaires, mais aussi les mairies pour venir rapidement en aide aux personnes et notamment être en mesure de les mettre en sécurité dans des logements d’urgence.

 On ne doit pas sacrifier la solidarité au confinement. Nous savons que les forces de l’ordre sont mobilisées autour de ces violences et elles seront toujours disponibles, mais elles ont besoin de notre aide à tous pour rompre l’isolement des victimes.

 À partir de lundi si vous êtes victimes ou si vous avez connaissance de personnes victimes de violences téléphonez au 116 006 ou envoyez-nous un mail :

Nous nous chargerons :

de prévenir les autorités de police et le cas échéant le procureur de la République.

B  de vous accompagner dans vos démarches pour trouver des solutions d’urgence.

 La fraternité et le respect des autres seront nos meilleurs alliés en ces temps difficiles.

 

 

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