En ce début d’après-midi du 2 avril, les enfants de la classe de CE2 de l’école élémentaire de Montesquieu Volvestre sont particulièrement excitées et piaffent d’impatience à l’idée de reprendre le chemin de la classe. Confinés depuis 2 semaines souvent dans des conditions difficiles nos jeunes élèves sont en manque de ce lien fort constitué par des camarades de classe et de la maitresse…
L’apprentissage des relations humaines et de la vie en société.
C’est ce qu’a bien compris la professeure d’école Sandrine Salvetat. Cette enseignante a eu l’idée de faire rependre le chemin de la classe à ses élèves par le biais du numérique, confinement oblige. En amont, les parents avaient scrupuleusement préparé le matériel informatique selon les consignes reçues et il fallait que tout soit parfait.
Les enfants montrent quelques signes d’émotion au moment de la découverte des enfants connectés. Des grands yeux qui s’ouvrent quand les petits camarades et la maitresse Sandrine apparaissent à l’écran. D’un geste Carla fait signe à sa mémé de sortir de sa chambre lui faisant comprendre qu’elle était en classe et donc qu’elle ne pouvait rester là. On va travailler comme à l’école.
Maitresse souhaite la bienvenue au groupe avec un petit mot d’attention pour chacun d’eux. Dans son rôle d’enseignante elle demande aux « geek high-tech connectés » de se munir d’une feuille blanche. On voit que l’écran est vite oublié et que la concentration est à son maximum. Un énoncé de problèmes est donné et les enfants commencent à travailler. Durant 1 heure, comme s’ils étaient classe, ils ont communié dans la fraternité qui les unit. Avec beaucoup de délicatesse, Sandrine Salvetat s’est même exfiltrée pendant quelques instants pour laisser les élèves entre eux. Une sorte de récréation numérique où l’on peut se lâcher un peu et se racontait ses petites histoires de confinement…
Déjà une heure, comme le temps passe vite ! La maitresse annonce que la classe est finie avec un petit mot gentil et que l’heure de la séparation est arrivée. C’est le cœur gros que chacun appuie sur le bouton « déconnexion » attendant avec impatience la prochaine session.
Voila que déjà la petite sœur et le petit frère, quelque peu envahissants, rappelle à Carla par le bruit et le chahut que le rêve est fini. On retourne brusquement au confinement. « Mes copines et ma maitresse me manquent déjà » dira Carla à sa grand mère…
