A Landorthe au siège de la société CNI (Christine Nayrac Innovation), on fabrique des masques depuis plus de 8 jours. Des couturières bénévoles et quelques professionnelles travaillent sans relâche dans un atelier aménagé pour la circonstance dans le respect des règles en vigueur. Des services d’urgence, des biologistes, infirmiers, des malades en chimio-thérapie se présentent à l’atelier. Ce n’est pas un laboratoire mais une véritable mini usine de production!
Mme la sous-préfète sur place, constate le travail accompli
Mme Marie-Paule Demiguel, la sous-préfète de l’arrondissement de Saint Gaudens est venue visiter les lieux, écouter et encourager cette initiative quasi unique qui consiste à proposer au grand public une nouvelle génération de masques de protection. Ce type de masque, préconisable 8 heures, est réutilisable au moins 50 fois! Dans un premier temps Christine précise que sans ce levier formidable de bénévoles, des couturières jusqu’aux livreurs, cette belle initiative s’écroulerait. Les commandes viennent de partout et submergent la logistique qui a besoin d’une structure plus adaptée. La communauté de communes sur le plan local s’engage, la Région est sollicitée ce que ne manque pas de préciser Christine qui lance un vrai cri d’appel aux structures officielles.
Ce type de matériau est un des rares aujourd’hui, en France à être breveté et surtout homologué marquage CE avec une inscription ANSM. Nathalie Fort qui gère le travail précise qu’une vingtaine de personnes fabriquent ici dans l’atelier pendant qu’une cinquantaine environ travaille à domicile. Près de 750 masques ont été livrés dans la journée de mardi! Le tissu prédécoupé arrive des Hautes-Pyrénées et de Brive grâce au soutien actif de l’usine locale Fibre Excellence. La confection a donc lieu ici à Landorthe où tout est contrôlé et minutieusement préparé. Christine De Chabalier s’appuie sur une équipe (ingénieur, techniciens, virologues) avec un souci de transparence aussi bien au niveau de la conception du masque que sur la distribution avec les appuis de la Région, de la Direccte, de la Préfecture. Mme la sous-préfète approuve et constate bien que toutes les personnes présentes sur le site ont un rôle bien défini et sont dans l’action. Les kits sont alignés sur une table prêts à l’expédition avec des coursiers bénévoles réactifs pour livrer les kits dans les meilleurs délais. Le téléphone lui aussi est rarement au repos… Il faut répondre aux nombreuses demandes, avoir un oeil sur l’écran d’ordinateur, l’autre sur les messages qui s’affichent sur le portable. Christine au centre de cette chaîne de solidarité gère l’urgence mais espère plus … En lien avec le département voisin de l’Ariège, la Communauté de communes du Couserans s’est déjà positionnée pour une commande de masques.
Un besoin urgent de soutien à tous les niveaux…
Pour développer et intensifier la production nécessaire et indispensable, des pistes sont à l’étude. Comme le précise Christine à Mme la sous-préfète, ce n’est pas la pénurie de masques qui l’a poussé à s’investir dans leur fabrication. Elle évolue dans la recherche du sport de compétition qui est un véritable incubateur d’idées innovantes. Elle transpose souvent des concepts de sport de compétition au service de la santé ( masques, compressions post-opératoires…). Il apparaissait donc logique que l’on fasse appel à ses services.
L’urgence aujourd’hui c’est surtout les petites mains couturières à domicile et des machines à laser pour la découpe de tissu C02.