Petite République a voulu connaître les réactions des directeurs d’Ehpad de Montréjeau, suite à l’annonce faite par le ministre des Solidarités et de la santé Olivier Véran, à propos de la reprise des visites par les familles.
Jeudi 30 avril, Petite République a publié la réaction de Jean-Luc Lacoste, directeur de l’Ehpad l’Hermitage (https://www.petiterepublique.com/2020/04/30/covid-19-visites-en-ehpad-autorisees/).
Aujourd’hui, place à Jean-Baptiste Calbera, directeur de l’Ehpad du Mont Royal.
A mon arrivée dans l’établissement, prise de température et lavage des mains au gel hydro alcoolique. Jean-Baptiste Calbera, masqué, m’offre un de ces précieux sésames, un masque, et m’invite à le suivre dans son bureau. Dans le hall d’entrée, des rubalises délimitent les zones, il en est de même dans les quatre unités. « Le personnel est affecté à une zone de résidents. Nous faisons en sorte que les unités ne se croisent pas », confie le directeur.
« Il a fallu s’organiser depuis le début du confinement. Nous avons mis en place de la communication par Skype pour ceux qui le souhaitaient. Tout le monde, familles et résidents s’en accommodaient. L’annonce du ministre n’est pas si simple à mettre en œuvre, surtout du jour au lendemain. Les conditions sont encadrées par des consignes nationales et sont très strictes. Et il faut savoir que c’est le seul directeur d’établissement qui décide.»
C’est le résident qui doit en effectuer la demande.
« Bien entendu, pour les personnes qui ne le peuvent pas, c’est l’équipe qui évalue le besoin, l’envie. Le processus est le suivant : demande du résident à l’infirmière qui transmet au médecin, au psychologue et enfin moi-même. »
Une charte de bonne conduite pour les proches
Les visites se font à l’extérieur du bâtiment, sous une tente et le résident est séparé du visiteur par un plexi. La visite n’excède pas une demi-heure. Les proches (deux maximum par visite), signe une chartre de bonne conduite et sont soumis aux gestes barrière. « Une visite pour l’établissement, nous prend une bonne heure et mobilise plusieurs personnes. Ensuite, il faut désinfecter le lieu. Les premières visites auront lieu fin de semaine prochaine. »
A signaler que toute l’équipe est au complet et ce depuis le début. Qu’elle travaille en 12 heures. Les ATSEM de la mairie viennent aider bénévolement.
«Nous avons maintenant des masques et du gel hydro alcoolique en quantité suffisante. Par contre, nous sommes toujours en manque de sur blouses. Les masques nous sont donnés par le CHU de Purpan où je suis obligé d’aller toutes les semaines.
Ce que je redoute, ce que nous redoutons, c’est le déconfinement. Il va y avoir un risque supplémentaire. »