En ces temps de crise, et le mot est sans doute bien trop faible par rapport aux maux, elles sont devenues rares les organisations d’événements publics, sportifs, culturels ou festifs. La plupart ont jeté l’éponge après s’être essuyé le front. Au mieux reportées, dans la majeure partie des cas, les manifestations chéries ont été annulées et le public privé.
La planète fête est préoccupée par un virus. Toute ? Non ! Une grange peuplée d’irréductibles gaulois résiste toujours au virus envahisseur. La bodega qu’organise trois fois dans l’année « la bande à Pèpe » est devenue à Boulogne une institution et il n’a pas fallu longtemps tergiverser pour que son noyau contourne le corona. En place de concerts agglutinés dans la grange, on a illuminé et dressé des tables dans le jardin. Là, en plein air, dans le respect des consignes de sécurité, la paëlla servie a desserré les ceintures et le groupe « Hop hop hop » a ravi les convives. Le bar n’a pas désempli. Des habitués, certes, mais peu ou pas de quinqua, de sex, sans doute plus frileux. La part belle a été faite aux jeunes, ils étaient plus de 300. La fête autrement mais la fête malgré tout.