Tout est calme, il n’y a pas un bruit. Toute la maison est encore endormie. Il est à peine 6h00, Myriam ouvre un œil et son esprit est déjà opérationnel. Elle a tout de suite envie de bouger, elle se lève, avale un café, deux biscottes, enfile un maillot, un short et ses baskets.
Le jour n’a pas commencé à pondre, Myriam Dutrey sort de chez elle en catimini, elle referme la porte doucement derrière elle. Dès potron-minet, la championne s’attache chaque jour à courir une bonne heure, parfois deux, dans les rues ou à travers les champs avoisinant la commune. L’aube est fraîche, avenante pour l’exercice et c’est le seul moment de la journée où le temps est tout à elle. Les parcours empruntés sont toujours variés, si possibles exigeants par leur dénivelé. A petits pas rythmés, la Boulonnaise avale quotidiennement quelques bons kilomètres. Elle respire, profite du lever du soleil, de ses premiers rayons obliques qui et éclairent enfin ses premiers pas et, petit à petit, inondent le paysage. A la cadence d’une sénatrice, Myriam fournit son effort, trouve là son équilibre, un quota d’endorphine, des sensations de bien être qu’une douche associée finira par compléter
Démarrer du bon pied, avancer vite et être efficace. Le retour à la maison en sonne le réveil, les enfants s’agitent enfin, la journée de travail commence. Myriam s’affaire déjà, débordante d’activité pour les autres, sa famille, son métier, la commune. La journée est lancée, elle met en pratique tout ce à quoi elle a pensé pendant son footing. Le sport comme exutoire, pas seulement : Myriam Dutrey, le petit monde de la course à pied la connait. C’est une compétitrice. Regardez les résultats des courses locales, son nom est bien souvent celui du vainqueur.