XIII, l’esprit d’équipe et l’envie de gagner le treize à Saint-Gaudens est de retour et il est fort à parier que les Ours vont très prochainement s’affirmer sur le plan national, à commencer par marquer le prochain championnat national élite 1. En pleine reconstruction depuis cinq ans, le groupe s’est étoffé. L’effectif a gagné en hommes, le groupe en qualités, l’équipe en esprit de jeu. Dans le creux de la vague il y a encore quelques mois, manquant de peu les deux dernières années la qualification pour les play off, le Racing Saint-Gaudinois est toujours resté volontaire et en quête de progression.
Dans la lignée de son prédécesseur Gilles Dumas, Julien Gérin arrivé il y a un an à la tête de l’équipe a quelque peu changé la donne. Débarqué de Toulouse, le nouvel entraîneur a amené avec lui dans ses bagages quelques excellents joueurs qui entendent relever avec lui le défi. Le recrutement a été bien fait. Que les nouveaux atouts ramassent enfin les plis. Au noyau de l’équipe saint-gaudinoise qui grandi à domicile, qui a été formé à l’école du club, qui a tout gagné en France dans les catégories d’âge inférieures, sont venus se greffer quelques joyeux drilles, des rugbymen carrés bourrés de talent et carrément bons camarades. Depuis, le nouvel état d’esprit de l’équipe est monté en mayonnaise et sa saveur séduit. Alertés par la bonne ambiance naissante, le niveau croissant des forces en présence et les objectifs ambitieux définis, Brad Wall et Josh Coyle, joueurs émérites partis un an voir ailleurs si l’herbe était plus verte, ont demandé à réintégrer le cercle.
D’autres pointures les ont aussi rejoints. La boule de neige a étayé l’effectif et tout le monde a hâte de sonner la rentrée. L’intersaison est longue. En 2020, la compétition a cessé en mars et coupé l’herbe sous les pieds des Ours. La coupe de France était alors à leur portée. Le Racing a été contraint d’annuler son calendrier en cours, les garçons n’ont plus eu le droit de s’entraîner ensemble. Consciencieusement, chacun a pris son mal en patience et profité de pleines heures de solitude pour parfaire sa propre musculation. Les épaules, les bras, les cages thoraciques se sont affûtés, du poids et de la mesure. La reprise des entraînements collectifs n’a repris qu’en septembre. Les retrouvailles ont été surprenantes, ponctuées de blagues et de rires, mais sérieusement tournées vers le devenir. Le coup d’envoi du championnat ne sera donné que le 2 novembre et Julien Gérin se félicite de pouvoir enfin développer le jeu collectif de son équipe assidue. Treize Ours, une seule direction, un même esprit et une commune envie de gagner, c’est désormais le titre qui est caressé à portée de griffes.