Quand le ridicule va finir par nous tuer… plus que le virus

Certes en note liminaire est-il bon de rappeler que quelques soient les politiques en place, il n’est pas forcément aisé de gérer une crise Covid-19 surtout avec l’impréparation et les cafouillages que nous avons eu à connaître dès le début. Un amateurisme qui a laissé des traces dans l’opinion publique en accentuant le manque de confiance dans les dirigeants de notre pays.

Le confinement ayant gravement touché aux libertés individuelles à tort ou à raison, là n’est pas le sujet, le déconfinement a été un grand moment de relâchement compréhensible. Et oui les jeunes en juillet et août ça fait la fête et ça cherche le contact à tous prix et quoi que çà coute comme dirait notre président. On découvre que la jeunesse est insouciante oubliant avec une mauvaise foi évidente nos propres incartades juvéniles. Pour chacun d’entre nous, les vacances sont toujours un moment de détente et de relâchement, alors cette année encore plus. Marre de ces contraintes venues de Paris auxquelles parfois il est vrai qu’on ne comprend pas toujours le sens profond et la finesse du sujet.

Prenons des exemples concrets :

Les matchs de rugby si indispensables dans notre culture du sud ouest comme le magret de canard et le cassoulet qu’il devient si difficile d’ailleurs d’aller manger dans un restaurant. Revenons à nos moutons et je parle là des vrais.

Dans un oukase digne d’un tsar de la grande Russie, il a été ordonné, braves gens, que les vestiaires resteraient clos pour nos rugbymans pour le moins hébétés par une telle décision. Au risque de se faire poursuivre pour attentat à la pudeur, ils ont dû se dévêtir de leur tenue de ville à la vue de tout le monde. Puis se revêtir de leur uniforme adéquat en passant par une phase « slipesque » qui a pu choquer ou émoustiller quelques jeunes filles jetant un regard furtif sur la scène cocasse à souhait. Nous ne pouvons que remercier les autorités qui, dans leur grande sagesse, ont oeuvré pour éviter la propagation de la Covid-19 et ainsi déjouer des clusters (foyers en français dans le texte) en ordonnant l’usage illégal des vestiaires qu’il ne faut pas confondre avec l’usage illégal du cannabis, nouvelle priorité à 200 euros de notre nouveau ministre de l’intérieur Darmanin. L’histoire ne dit pas si les gendarmes détournés de leurs missions essentielles veillaient au grain pour faire respecter la Loi Républicaine aux abords du stade.

Mais passons au match. Comment dire, nos bien pensants avaient sûrement oublié que le rugby est un sport de contact. Mais là le virus, contrairement à l’intérieur des vestiaires, comme par miracle n’agit plus braves gens. Je pense, après une analyse fine digne d’un spécialiste de BFM TV, que notre brave Covid-19 s’est confortablement installé pour regarder le match ou qu’il s’est mis en grève suite à un mouvement d’une CGT en grande forme ou de gilets jaunes quelque peu subversifs  ! Alors ne risquant plus rien, nos joyeux drilles peuvent s’en donner à cœur joie dans les mêlés, regroupements et différents placages. La tête de l’autre n’est qu’à quelques centimètres et ce dans un état de sudation que je ne vous explique pas. Profitons-en et affrontons nous dans la joie, le virus est sur les gradins ou en train d’essayer de forcer les portes du vestiaire.

En parlant de sudation, à la fin du match et bé non. Avec des effluves qui rendraient un putois jaloux, nos rugbymans gagnants ou perdants n’ont plus qu’à remonter dans leur voiture et rentrer chez eux, toutes vitres ouvertes au risque d’attraper froid ou quelconque virus grippal. Par mesure d’auto censure nous n’aborderons pas le sujet de la troisième mi temps qui se déroule dans un lieu de non droit comme dans certains quartiers difficiles d’ailleurs où paraît-il le virus ne circule pas ou plus exactement n’est pas contrôlé !

Mais où est donc passé le bon sens paysan

Et des exemples se succèdent ainsi dans l’absurdité d’oukases généralistes qui ne tiennent pas compte de la réalité du terrain et qui ne font pas appel à l’intelligence humaine ou au bon sens paysan, qu’il serait temps de retrouver dans cette période si particulière. Un technocrate énarque possède-t-il du bon sens paysan ? On se le demande parfois !

Un arrêté, une Loi ne peut être respectée que si elle est comprise par tous, acceptée par la très grande majorité et qu’elle n’induit pas de l’injustice ou une incompréhension totale par manque d’intelligence pratique. Nous observons d’ailleurs depuis quelques temps une frange toujours plus grande de la société qui se rebelle contre ces Lois jugées inéquitables parfois corporatistes qui ne sont pas comprises.

Allez je pars faire de la randonnée à titre privé avec 10 amis et un chien en pleine montagne. Je n’ai pas pu y aller avec notre club de marche habituel car sa présidente nous a dit que c’était interdit par la Loi et qu’il fallait donc s’y astreindre pour ne pas être verbalisé. Le virus serait-il très actif au cirque de Gagateille ? J’en parlerai avec tous les moutons qui ne sont pas encore descendus des estives. Quant à l’ours c’est un autre débat !

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