« Notre pays traverse une situation inédite et complexe. La crise pandémique est aujourd’hui hors de contrôle. Je regrette les tergiversations du gouvernement et les décisions prises à l’improvisade, qui ne sont pas à la hauteur des enjeux sanitaires et nous ont fait perdre un temps précieux contre la maladie. Le confinement « light », tel qu’il a été mis en œuvre le 30 octobre dernier, est insuffisant pour pouvoir inverser rapidement les courbes de l’épidémie.
Cette pandémie engendre des risques sanitaires dramatiques avec la saturation de notre système de santé et l’épuisement de nos personnels soignants. Elle engendre également une crise économique et sociale sans précédent.
Il est temps de parler vrai et d’agir en conséquence. Selon l’Organisation mondiale de la santé, cette pandémie va durer à minima jusqu’à l’automne 2021 et une vaccination généralisée ne pourra être envisagée qu’au deuxième semestre 2021, dans le meilleur des cas. C’est pourquoi, malgré les avancées thérapeutiques, les gestes barrières restent essentiels pour réduire la contamination.
Par ailleurs, la contagiosité des collégiens et des lycéens me semble sous-évaluée. Les protocoles actuels sont insuffisants pour garantir les mesures de distanciation physique nécessaires. C’est pourquoi je suis favorable à une fermeture totale ou partielle des établissements d’enseignement secondaire.
Pour autant, nous devons tout mettre en œuvre pour éviter le décrochage scolaire et l’isolement des élèves, qui creusent les inégalités et peuvent être cause de dérives pour les plus fragiles.
Il est aujourd’hui nécessaire de déployer un dispositif d’apprentissage à distance efficace et généralisé. Comme cela avait été fait lors du premier confinement, le Conseil départemental fournira des tablettes numériques aux élèves, afin d’assurer la continuité pédagogique de tous.
De plus, je serais favorable à la mise en œuvre d’une nouvelle organisation du temps scolaire, comme le dédoublement des classes, afin de réduire les effectifs dans les établissements.
Enfin, nous devons être prêts à faire face au tsunami social et la casse économique qui vont frapper le pays et le territoire haut-garonnais et dont nous constatons déjà les effets.
Le Conseil départemental va poursuivre les aides d’urgence créées en mars dernier pour soutenir les acteurs et les citoyens précarisés par la crise. Dans les prochains jours, nous allons voter de nouvelles mesures vers les jeunes de 18 à 26 ans, vers les acteurs économiques du territoire (commerçants, artisans, TPE, etc.), vers les clubs sportifs amateurs ou professionnels, vers les acteurs de la vie culturelle, ainsi que la mise en place d’un accompagnement psychologique pour la population.
En ces temps troublés, il nous faut également poursuivre les actions affirmant les principes laïques, nos valeurs universalistes et humanistes ainsi que nos engagements républicains ».