L’ACM est au point mort, comme tous les clubs d’athlétisme de la région, de France, de Navarre, d’Europe et du monde. Serait-ce le début de la fin d’un monde, de la fin d’un sport, qui plus est de plein air, logé aux mêmes strictes mesures que toutes les autres disciplines.
Le club montréjeaulais a toujours été très actif, compté de multiples licenciés. Son effectif en ce début de saison est en baisse. On comprend que les adhésions restent cette année dépourvues de sens. IL n’y a plus de compétitions. L’activité course à pied est aujourd’hui réduite à une sortie quotidienne par jour, d’une heure seulement et dans un rayon trop petit d’un kilomètre, elle est mise en veilleuse.
« On vivait une excellente fin de saison, déplore la dirigeante Annick Belisle, nous formions un groupe entraîné, motivé, prêt à courir la Méridienne. Tout est tombé à l’eau, tout a été annulé. C’est râlant, je suis dépitée. Nous sommes assommés. Nous nous retrouvons tous habituellement, une quinzaine de coureurs, tous les mardis sur la piste du stade de Lannemezan, tous les jeudis pour une séance de seuil au golf de Montréjeau, tous les week-ends… On ne peut plus le faire, on ne peut plus se retrouver. Il n’y a plus d’échanges de groupe, plus d’émulations. On perd tout ce qui nous fait un bien fou. Le lien social nous manque. »
Organisateur de courses, l’ACM a dû renoncer à la programmation de son pérenne trail de Gargas, incontournable épreuve pour bon nombre d’initiés. La course prévue le 29 novembre, a été annulée, interdite par les instances préfectorales.
« Je ne comprends pas que notre sport de plein air soit à ce point limité, ajoute Annick. Aucun cas de covid ne s’est avéré en courant dehors. Les mesures sont très strictes. Je crains fort que notre Flamme Occitane du 6 mars prochain soit elle aussi menacée. La course a un label FFA, c’est bien dommage. On vit une drôle de période, c’est frustrant. Mais on nous invite à faire attention alors on fait attention. »