Les commerçants non-essentiels (pour qui ?), de la Bastide royale, rouvraient ce samedi 28 novembre. Tous ont le sourire et les clients sont au rendez-vous.
C’est le deuxième déconfinement pour la majorité des commerçants non-essentiels après un très long mois de fermeture. Un mois difficile pour eux.
Nous en avons rencontré certains ce samedi matin. Ils nous ont fait part de leur état d’esprit et de leurs réflexions. Tous, bien entendu, respectent le protocole sanitaire.
Véronique Castéran « Pomme Cannelle »
Cela fait trente ans que Véronique tient boutique de laines à tricoter, sous-vêtements féminins et autres accessoires. Elle est partagée entre la joie de pouvoir rouvrir et celle de devoir fermer avant Noël pour cause de retraite. « Je n’ai pas trouvé de repreneur. La période n’incite pas les gens à se lancer dans ce genre d’activité. Je liquide tout ce qui est en stock. Cela me peine car je ne suis pas arrivée à vendre mon fonds de commerce, mais je suis aussi triste pour mes clientes.»
Isabelle Prince « Princesse bijoux »
Isabelle ouvrait sa boutique en mars dernier. Durant ce second confinement, elle a pratiqué le « commander-retirer ». « Cela a bien marché. Je ne me plains pas J’étais là six jours sur sept. Les gens avaient envie de se faire plaisir et de me soutenir. »
Elise Rassouw « Top Mode »
Cette jeune femme dynamique et souriante, reprenait le magasin de vêtements féminin/masculin en août dernier (https://www.petiterepublique.com/2020/08/31/montrejeau-top-mode-change-de-mains/). Inutile de dire si cette réouverture est capitale pour elle et sa vendeuse Marion Certier. Elle aussi, a mis en place durant ces quatre semaines de fermeture le « commander-retirer ». « Cela a bien fonctionné. Nous avons eu une autre clientèle en plus de l’existante. Nous avons fait des vidéos sur Facebook, un peu sympas un peu marrantes. On a eu beaucoup de soutien et les gens sont là ce matin. »
Gilles Guerry « Toulouse Sud Immobilier »
Gilles Guerry est le directeur de l’agence immobilière TSI, dont le siège social est basé à Saint Gaudens. « La réouverture est importante pour notre activité. Durant un mois, nous avions interdiction de visites. Nous avions quand même le droit de prendre des mandats. Lors du premier déconfinement, nous avions déjà mis en place un protocole sanitaire. Nous ne prenions plus personne dans nos voitures entre autres. Nous n’avons pas compris, pour notre profession, ce deuxième confinement. Il y a de la demande. Par contre, il y a une hécatombe de refus de prêts. »
Sylvie Valverde « Coiffure Elle M »
Sylvie travaille avec une ouvrière. « Je suis très contente de repartir. Les clientes sont là. Le carnet de rendez-vous est rempli. Mais attendons janvier en espérant qu’il n’y ait pas de troisième confinement, car à chaque fois on nous enfonce la tête.»
Pascale De Amorin « La Petite boutique »
Magasin de mode pour femmes. « Les clientes sont eu rendez-vous ce matin. Durant le mois de fermeture, cela a été un peu compliqué pour s’approvisionner car je ne pouvais pas aller sur Barcelone, la Catalogne étant fermée. Je suis donc allée sur Marseille. Moralement, cela fait du bien de reprendre. Ce deuxième confinement a été plus dur que le premier car on avait l’impression qu’il n’y avait que les petits commerces qu’on fermait. C’est dur à avaler.»
Céline « Les fleurs de Valentin »
« Très contente de rouvrir. Avec les mêmes contraintes que lors de la fermeture. Je revois du monde, de la circulation, les voisines. Un soulagement. Par contre, financièrement c’est compliqué. » Céline aussi à pratiquer le «commander emporter ». « Environ 20 à 22% de chiffres pour le mois. »
A signaler, comme nous le fait remarquer une artisane rencontrée ce matin, le geste des établissements Bichet (Weldom), qui offre un bon d’achat de 5 ou 10€ à leurs clients. Ceux-ci peuvent s’en servir dans cette enseigne, mais également chez certains commerçants « non-essentiels ».