Quand le Volvestre fait battre son cœur au Mali

Aïcha 50 ans
Aïcha 50 ans

Depuis de longs mois le projet était dans les cartons. C’est donc murement réfléchi qu’une ONG humanitaire est née dans le Volvestre. Elle porte le nom de « Solidarité Enfance Internationale » (S.E.I)

Cette histoire débute en 2017 – 2018 lorsque Yannick Foucaud président de cette ONG se retrouve au Mali pour des raisons professionnelles. Intégré dans une équipe, il participe à la création de la salle de crises nationale malienne afin que les autorités puissent mieux répondre aux défis que doit affronter ce pays.

Durant ce séjour, il croise la précarité, la souffrance, la misère mais également l’immense espoir d’un peuple qui ne demande qu’à vivre en paix et en sérénité.

Et ça été la rencontre avec Aicha. Cette femme de 50 ans, c’est mère Théresa faite musulmane : Le don de soi et l’altruisme dans sa version originale. Dans son quartier elle remarque des jeunes enfants livrés à eux mêmes, en déshérence, qui passent leurs journées sur les tas d’ordures à chercher une survie. Ce sont des orphelins ou des rejetons de familles qui sont dans une telle précarité qu’elles ne peuvent plus assurer leur rôle nourricier et éducatif.

Elle en recueille 1 puis 2, puis 3 dans sa propre maison les élevant à côté de ses propres 3 enfants qui n’en demandaient pas tant. Et puis ce fut la dizaine… et une situation qui est rapidement devenue intenable. Aicha ne lâche rien et crée alors une association qui très rapidement est reconnue par tous les services sociaux et les services officiels. Actuellement ce sont 260 enfants qui sont suivis par Aicha et 75 enfants sont toujours hébergés dans cette même maison.

Les murs sont devenus trop petits, il manque à peu prés de tout mais lorsque vous pénétrez dans ce lieu, vous sentez cet Amour qui circule partout. Les grands s’occupent des petits et tout ce beau monde s’est constitué une famille aimante et protectrice. Des femmes bénévoles aident Aicha pour veiller sur tout ces enfants et épisodiquement, on leur porte de la nourriture.

Des baraquements délabrés ont été montés pour faire ce que l’on peut appeler des salles de classes mais des rats y circulent et on ne peut laisser cela en état. Il est admirable de constater combien ces gamins ont ancré au plus profond d’eux cette soif d’apprendre surement conscients qu’avec l’instruction et une formation ils pourront se sortir de cette condition humaine inacceptable.

Comment laisser Aïcha devant une telle situation devenue trop lourde pour ses épaules ?

Alors d’actions personnelles, isolées et anonymes et dans cet état d’esprit d’entraide né du Covid-19 où la solidarité et le partage doivent poser la base d’un monde d’après, Yannick Foucaud a décidé de créer Solidarité Enfance Internationale (S.E.I) s’entourant de compétences et de personnes qui conjuguent le mot humanisme à tous les temps et à tous les modes.

Médecin, cadre de santé, spécialistes de la sécurité et de la logistique, informaticiens, anonymes investis dans des collectifs comme « Carbonne Entraide » ou tout simplement des gens de cœur qui ont répondu présent. Sur place c’est Assetou Sow, jeune malienne de 30 ans, qui assure la coordination indispensable pour mener des actions efficaces toujours pensées, en co-construction, en respectant les règles et traditions locales.

Malgré les grandes difficultés, deux prochains voyages sont prévus en décembre et février pour faire un bilan précis d’un état des lieux, des actions à mener et d’en dégager les grandes lignes.

Un nouvel espoir est né et Aïcha a souri soulagée qu’une main se tende et que son combat d’une vie soit désormais partagé par des toubabous.

https://www.facebook.com/SolidariteEnfanceInternationale

 

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