Sport individuel par excellence, sans autre contact que celui d’un homme avec son arme, le tir à l’arc n’est-il pas un sport covido compatible ? L’archer est toujours seul sur le pas de tir, seul avec son arc, ses flèches, sa propre cible et son blason. Il n’est en confrontation qu’avec lui-même. Pratiqué en intérieur comme en extérieur, le tir à l’arc répond à toutes les exigences imposées aujourd’hui par des protocoles successifs rigoureux mis en place par le ministère des sports et relayés par la fédération française de tir à l’arc (FFTA) .
« Notre nouvelle pratique impose un espace de deux mètres minimum entre tireurs, explique Jean-François Desbrosses, l’entraîneur du club de tir à l’arc saint-gaudinois. Chaque tireur doit avoir sa propre cible, son blason et ses fixations. Tout le monde doit porter le masque entre chaque tir ; on l’enlève pour tirer ; chacun va chercher ses propres flèches sur sa cible. Le matériel est personnel. Même s’il est prêté par le club, il n’est jamais partagé.
La présence de l’entraîneur sur place impose une distance de sécurité. Il montre, il indique, il conseille sans jamais s’approcher, ni toucher le tireur ou son matériel, tout en préservant son masque ajusté. La convivialité reste de mise au sein de notre pratique. La bonne humeur est toujours la bienvenue, la concentration et le respect des règles et d’autrui de mise. Depuis bientôt 40 ans que les Archers de Sède existent, le club n’a jamais connu pareille situation. Toutes ces adaptations font que notre sport est à même d’assurer une maîtrise des risques dans une pratique sécurisée et sécuritaire. L’individualisme de notre sport devient un atout. Nous souhaitons à tous les sports de pouvoir reprendre leur activité le plus vite possible. Sportez vous bien. Archers, archères, je vous salue (phrase traditionnelle du tir à l’arc). »
Covido-compatible, peut-être. Néanmoins, les locaux utilisés par les Archers de Sède sont toujours fermés. Les archers n’ont pas encore l’autorisation municipale d’y décocher la moindre flèche.
