Lors de la toute première journée de championnat, le 1er novembre dernier, les Ours étaient passés à côté de la marche à Toulouse. Leur première prestation, à l’image de leur entier début de saison, s’était soldée par une première déception.
D’abord séduisants, conquérants et dominateurs, ils s‘étaient écroulés, faibles psychologiquement quand il aurait juste fallu préserver une avance de quatorze points au score à un quart d’heure du coup de sifflet final. La déconvenue de dernière minute, dans le derby, répétée par la suite contre Carcassonne et à Villeneuve, a laissé un coup amer et génère depuis, quelque sentiment de revanche. Mal classés, neuvièmes du championnat, les Ours courent maintenant après les points. Aujourd’hui, la sixième place qualificative tant espérée reste à portée d’une victoire contre Toulouse, septième si, par ailleurs, deux autres circonstances s’avèrent aussi heureuses sur d’autres terrains.
Les contre-performances d’Avignon, sixième, et d’Albi, huitième, sont parfaitement plausibles. Avignon et Albi sont invitées respectivement à rencontrer les deux leaders incontestés du championnat, Lézignan et Carcassonne, en lutte eux-mêmes à distance. Tout est envisageable. Pour les Saint-Gaudinois, il convient d’abord de ne pas se louper. Dimanche, à huis clos, au stade Jules Ribet, le premier match de la phase retour réunira Saint-Gaudens et Toulouse pour une nouvelle bataille de rangées fratricide.
« Si on veut faire quelque chose cette année, si on veut se qualifier, on n’a plus à se poser de questions, claironne l’entraîneur Julien Gérin. Il faut gagner, c’est déterminant. Avec trois matchs perdus à la dernière minute, notre bilan compteur est mauvais. La victoire contre Toulouse est capitale. Et il en faudra d’autres… »
Depuis le début de saison, les Ours sont capables des pires comme des meilleures surprises. Les observateurs éclairés savent que l’esprit, la force et le potentiel de leur équipe cette année sont excellents. Leurs prouesses sont remarquables. Et c’est rageant de les voir également capables de tomber dans de puérils travers. Quand les Ours s’attachent à bien faire, s’appliquent et s’impliquent, tout leur est permis, même le titre. Dimanche, ils livreront un match déjà capital, ils se replaceront dans la bonne partie du train ou, défaillants, ils seraient menacés, d’en être éjectés.
Composition attendue : Chanet, Gorka, Minga (le retour !), Delage, Sorel, Wall, Dumas, Wilshere, North, Bentley, Moliner, Stefani, Weetman. Remplaçants : Sentenac, Bastas, Barrat, Masuaute… Quemener ou Lucas.