Sensible à ce phénomène inquiétant, la sous Préfète de Muret Cécile Lenglet a demandé qu’une cellule de veille contre les violences familiales se réunisse le mercredi 2 février à la mairie de Carbonne
Services préfectoraux, Gendarmerie, Communauté de communes du Volvestre, associations d’aide aux victimes, directeurs des écoles, proviseur du collège Abbal, police municipale et CCAS de Carbonne participaient à cette réunion.
Cécile Lenglet a tenu à rappeler « qu’en cette période de confinement, encore plus qu’à l’accoutumée, la lutte contre les violences intrafamiliales est une priorité de l’Etat. Plus que jamais, les services de l’Etat et l’ensemble du corps social doivent être mobilisés pour soutenir les victimes de violences intrafamiliales en mettant en place des actions pratico-pratiques. »
Les services de gendarmerie venus en forte délégation ont constaté dans l’arrondissement de Muret une évolution des violences intrafamiliales. Et il ressort que la Communauté de brigades de gendarmerie du Volvestre est l’une des plus touchée par ce phénomène avec une augmentation de 140 % des procédures.
Les interventions de deux associations œuvrant dans ce domaine, France victimes et Du côté des femmes, ont permis des échanges constructifs sur ce sujet sensible où la libération de la parole est au cœur des préoccupations.
La cellule de veille a pour objectif de travailler selon trois axes principaux, a rappelé Denis Turrel : la prévention, l’efficacité du réseau et la formation des personnels pour détecter les signes avant-coureurs qui laissent présager qu’une personne est victime de violences. Il précisait en outre que face à cette inflation de la violence intrafamiliale, la réponse ne pouvait être que partenariale.
Si cette réunion n’était qu’une prise de contact, cette cellule devra, comme le précisait madame la Sous Préfète, être pratico-pratiques car trop souvent ce type de cellule reste dans les bonnes intentions. La prévention en matière de violences intrafamiliales reste une notion extrêmement complexe puisque les drames qu’elle doit éviter se jouent généralement dans le secret des familles. Même si de très grands progrès ont été constatés, la qualité de l’accueil des victimes dans les gendarmeries et les commissariats reste dépendante d’ une formation spécifique des enquêteurs qui sont soumis et contraints à une grande polyvalence de leurs missions. Enfin à l’issue des enquêtes menées se pose la question de la mise en sécurité des victimes pour être à l’abri de leurs agresseurs et une réponse pénale à la hauteur des préjudices subis.
Une question qui se pose rarement mais qui semble pourtant essentielle est de réfléchir à comment éviter les récidives de ces violences intrafamiliales dont il serait intéressant de connaître les chiffres tant celles ci semblent importantes.