En cette belle journée du mois de mars, c’est une belle activité fourmillante que s’empare de la colline du château médiéval d’Izaut de l’Hôtel, orchestrée par les archéologues, Thibaut Lasnier, médiéviste, conférencier et Arnaud Coiffé céramologue. Après avoir défriché, fouillé, repéré, puis consolidé le château et défriché aussi la partie du village à l’abri des remparts, les bénévoles, étudiants, spécialistes se sont attaqués à la partie hors rempart du village.
Ce jour là une bonne douzaine de bénévoles sont venus passer la journée pour continuer le défrichement de la colline couvert d’une végétation très invasive et qui dissimule beaucoup de vestiges. La tâche est ardue et, est distribuée par brigades, la brigade feuilles, la brigade mousse etc. Le travail accompli est vraiment impressionnant transformant une forêt inextricable en espaces dégagés livrant bien des secrets.
Là où le profane ne voit que des pierres disséminées ça et là, des espaces plats au milieu de la pente, l’archéologue, lui, voit des chemins, des venelles, des maisons, des passages, des terrasses. « Tout ici est anthropologique, la main de l’homme est partout. Cette espace tout plat, relativement grand que nous avons baptisé, le foirail, est une place aménagée au centre du village, un lieu commun pour se retrouver ». Explique Thibaut Lasnier. Et la ballade est miraculeuse.
On peut déjà dire que ce village comptait de 250 à 300 personnes et couvrait 3 hectare pour la seule agglomération. Sur le bas de la colline s’étendaient les zones agricoles, les carrières pour les matériaux nécessaires à la construction du village… La prospection par drone Lidar permet de détecter tous les micros reliefs au sol. Cette opération a permis de déceler les murets, les réseaux de chemins, les terrasses, les rampes d’accès, ce qui nous a mené à une vision plus globale de l’organisation du village.
Le challenge est de montrer que le château d’Izaut est un site archéologique majeur qui, outre l’intérêt à dévoiler leur histoire aux habitants, mérite aussi de s’inscrire à l’offre touristique.
Les projets : Le temps fort maintenant est de boucler le budget. L’association va utiliser un financement participatif de dons en ligne. Cette année les subventions ont été revues à la baisse mais les frais de fonctionnement eux n’ont pas baissé car l’association a continué à travailler.
Projet d’ouvrir le site à un public élargi, par la communication, des conférences, des visites, et en invitant les écoles du territoire (opération déjà lancée). L