Il venait de fêter ses soixante-et-onze printemps, la maladie l’a emporté. Le gardien du stade, Marco Balagna, n’est plus. L’homme, familier de tous, aura été présent sur chacune des pages écrites sur l’histoire du stade Jules Ribet. Adoré des quinzistes, chéri des treizistes, il en ouvrait et refermait les portes, entretenait l’antre, bénissait ses acteurs, montrait la voie et montait la voix. Son air rieur et affable, la blague à sortir toujours au bout des lèvres, Marco se distinguait autant de sa gentillesse, de son humilité que de sa gouaille et de sa verve railleuse. Aller au stade, c’était à coup sûr le croiser, échanger quelques boniments, essuyer quelques plaisanteries de bon goût, signes distinctifs de sa délicatesse et de sa joie de vivre. Un homme au service de tous, tout le temps, qu’il vente ou qu’il neige. Chaque brin de pelouse perle aujourd’hui une larme de rosée.
Issu d’une famille de commerçants saint-gaudinois, Marco Balagna était rentré au service de la mairie en 2001. Il assure depuis avec beaucoup d’entrain et de services rendus la conciergerie du stade. Il en occupait le logement de fonction. En 2017, à l’âge du départ en retraite, il n’est jamais parvenu à quitter sa tâche. Il a continué à louer la petite maison attenante et, bénévolement, offrait toujours ses services.
Le stade et le rugby sont en deuil, la ville entière est en deuil. Reposez en paix Monsieur Balagna.