Voici quelques jours, le président du Conseil départemental, Georges Méric, est venu à l’antenne de la Mission locale de Muret, en présence de Sabine Geil-Gomez, la présidente de la Mission locale de Haute Garonne, et de Nadège Carrel, directrice de la mission locale du département afin d’échanger autour du soutien psychologique des jeunes non étudiants. Toute l’équipe de l’antenne muretaine était présente, autour de la directrice, Zahia Boukhari, pour ce moment de rencontres.
Le moment fut solennel, mais excessivement grave en écoutant les quatre témoignages !
Yamina, 20 ans, a subi un harcèlement scolaire, elle est suivie par la mission locale et par un psychologue.
Anthony, 22 ans, après son bac a intégré le service civique mais se sentant « perdu pour la société », il suit une formation de secrétaire médical mais rejeté de partout : Suivi par la mission locale et par un psychologue.
Mikati, 17 ans, issue d’une famille nombreuse, exclue d’un déroulement scolaire par erreurs administratives nombreuses et contradictoires, a enfin pu reprendre, grâce à la mission locale, un cursus scolaire normal.
Enfin, Sarah, 24 ans, formation en secrétariat/comptabilité, est prise dans les griffes d’un employeur en restauration rapide qui la met en chômage partiel tout en la faisant travailler comme avant et en la dévalorisant pour la faire rompre d’elle-même le contrat de travail. Suivie par la mission locale et par un psychologue.
Bref, quatre cas difficiles sur les 2500 que suit la mission locale de Muret pour 12000 sur la Haute-Garonne ! L’accompagnement « Santé et psychologie », représenté par la directrice de l’association PRISM, Stéphanie Goirand, a suivi 309 jeunes en 2020 pour 203 en 2017 !
La crise de la Covid-19 a des impacts dramatiques chez les jeunes qui subissent de plein fouet le bouleversement de leurs parcours de formation, de leurs projets d’avenir ainsi que la crise économique et la hausse du chômage. D’après un sondage Ipsos, 32 % des 18-24 ans sont atteints d’un trouble de santé mentale, soit 11 % de plus que la population générale, et 11 % d’entre eux ont eu des idées suicidaires.
Depuis le début de la crise, le Conseil départemental a déployé, sous l’impulsion de Sébastien Vincini, également présent, de nombreux dispositifs pour soutenir les jeunes face aux incertitudes et aux angoisses liées à cette pandémie. Le Département a ainsi décidé de renforcer son soutien financier à la Mission locale de Haute Garonne, pour permettre 400 consultations supplémentaires par an. Cela vient s’ajouter à la subvention annuelle allouée par la collectivité d’un montant de 1 230 360 €, représentant 21 % du budget total de la structure, soit sa 2ème source de financement.
« La Mission locale de Haute Garonne est un service public de proximité essentiel pour l’accompagnement des jeunes sortis du système scolaire vers l’autonomie et l’insertion professionnelle. Dans cette période trouble, il est indispensable d’aider la jeunesse haut-garonnaise lourdement fragilisée, car elle représente l’avenir de notre territoire, » souligne Georges Méric.