A la suite de l’annonce par l’Etat du financement de la ligne nouvelle Provence-Côte d’Azur, la présidente de Région, Carole Delga, et le maire de Toulouse et président de Toulouse Métropole, Jean-Luc Moudenc, ont tenu à faire une déclaration commune pour rappeler l’Etat à ses engagements :
« Nous avons appris avec un grand étonnement qu’un accord avait été trouvé entre l’Etat et les collectivités concernées pour le financement, à hauteur de 3,5 milliards d’euros, de la Ligne Nouvelle Provence-Côte d’Azur (LNPCA) alors même que le Grand Projet Ferroviaire du Sud-Ouest (GPSO), beaucoup plus avancé, n’est toujours pas accompagné d’un financement officiel de l’Etat. Cette disparité n’est pas admissible alors que cette ligne est inscrite comme prioritaire dans la Loi d’Orientation des Mobilités et déclarée d’utilité publique depuis 2016.
Toulouse Métropole et la Région Occitanie ont même participé au financement de la Ligne Tours-Bordeaux (Ligne Sud Atlantique Europe) avec l’engagement de tous les partenaires, dont l’Etat, de poursuivre le projet jusqu’à Toulouse. Il ne manque aujourd’hui plus que l’engagement de l’Etat pour démarrer le projet.
Nous demandons donc que l’Etat garantisse l’équité territoriale : le Grand Projet Ferroviaire du Sud-Ouest ne doit être ni impacté dans ses délais par le projet LNPCA, ni moins bien financé que celui-ci qui bénéficie d’un financement partagé à 40% par l’Etat et les collectivités, déductions faites des 20% de subventions européennes. Ce serait incompréhensible !
Les services ferroviaires ont une part inférieure à la moyenne nationale dans le Grand Sud-Ouest et Toulouse, 4ème ville française et capitale de l’Occitanie, est desservie en 4h20 au mieux et ne bénéficie toujours pas du moindre kilomètre de Ligne à Grande Vitesse sur son territoire alors que les autres capitales régionales sont toutes à moins de 3 h de Paris en train.
A l’échelle régionale, ce projet de Ligne Bordeaux-Toulouse est structurant pour notre territoire et au-delà. Outre son rôle essentiel en matière de rayonnement économique et d’attractivité, il libèrera des sillons ferroviaires qui permettront de développer la circulation des trains du quotidien.
Pour conclure, ce chantier ferroviaire, à enjeu écologique et fortement créateur d’emplois en région, est important pour relancer notre économie durement touchée par la crise.
Cela fait près d’un an et demi que la Loi d’Orientation des Mobilités a été adoptée, permettant la création des sociétés de financement. Il est urgent que l’Etat s’engage à nos côtés pour financer la LGV Bordeaux-Toulouse. Il faut acter les modalités de portage, accepter les financements innovants et accélérer le calendrier pour que la Ligne à Grande Vitesse toulousaine puisse enfin entrer dans une phase concrète de réalisation.
C’est une priorité nationale ! »