La démarche n’est pas banale… Plus de 200 boutiques détaillantes en lingerie ont envoyé des petites culottes par la poste à Jean Castex. Un geste symbolique pour protester contre la fermeture de leurs commerces classés comme « non essentiels ». La semaine dernière, le premier ministre a dû recevoir une culotte de Laurence Acquemin, propriétaire de la boutique Lingerie Douce installée à Cazères depuis 35 ans :
« C’est une action bien sûr humoristique mais qui témoigne du ras le bol de notre filière. Les sous-vêtements sont non essentiels ? Ils sont pourtant indispensables. Tout le monde en a besoin et la culotte est une question d’hygiène. C’est bien la première chose que l’on met le matin en s’habillant. On nous a fait fermer nos boutiques le 3 avril alors que les centres commerciaux ont le droit d’ouvrir et vendre de la lingerie. Dans notre métier, nous sommes habitués à l’hygiène et au respect de la clientèle. Le protocole sanitaire n’est pas une nouveauté pour nous et il est tout à fait adaptable à nos boutiques ».
Cette idée est partie d’une détaillante en lingerie qui a réussi à rassembler la profession au sein du collectif « Action Culottée » via les réseaux sociaux. Depuis quelques jours toutes ces boutiques en vente de lingerie font part de leurs revendications dans ce courrier très spécial, comme nous l’explique Laurence : « Ma lettre accompagnée d’une petite culotte est partie cette semaine. Nos clientes ont une nécessité de confort (soutien-gorge avec ou sans armatures, grande taille, de sport etc…). La preuve, je suis sollicitée tous les jours par ma clientèle par téléphone et je suis présente tous les jours dans ma boutique pour assurer un service de « call and collect ». Et puis n’oublions pas que c’est aussi le commerce proximité qui est en danger ! »