Lancée en ligne, une pétition en faveur de Dominique Rech, professeur agrégé au collège Bertrand Laralde ( https://www.change.org/p/soutien-%C3%A0-monsieur-rech?redirect=false), reçoit le soutien de Jérôme Baron, directeur du CFA de Gourdan-Polignan.
Un engagement, une probité et un humanisme exemplaires.
« En tant que directeur du CFA du Comminges, l’ensemble de mon équipe enseignante et moi-même sommes particulièrement sensibles à la situation regrettable rencontrée de Mr Rech.
Nous rencontrons les mêmes difficultés, en particulier avec les apprentis les plus jeunes.
La première pensée qui me vient à l’esprit lorsque l’on évoque son travail c’est cette citation de Jean Jaurès :
« On n’enseigne pas ce que l’on sait ou ce que l’on croit savoir : on n’enseigne et on ne peut enseigner que ce que l’on est. »
En ce qui le concerne, son engagement dans son métier, sa probité, son humanisme ont toujours été exemplaires.
Une remise en question de toute autorité.
Ce qui me fait trembler, c’est le : si l’on peut aujourd’hui remettre en question de cette manière les qualités humaines d’un professeur remarquable, à qui le tour demain ?
Ce n’est pas acceptable !
Notre société devient de plus en dure, les plus jeunes en pâtissent.
La perte des valeurs du vivre ensemble est incontestable, notre quotidien c’est la remise en cause permanente de toute forme d’autorité même bienveillante.
Cependant, dans le contexte professionnel du CFA, nous nous devons d’être stricts dans le respect du règlement intérieur ou des consignes de sécurité. Imaginez par exemple les conséquences catastrophiques d’une sonnerie de téléphone portable placé dans la poche d’un apprenti maréchal-ferrant manipulant les pieds d’un cheval.
Mais aujourd’hui c’est également le contenu des enseignements qui est contesté ou mal interprété, le plus souvent par ignorance, par défi ou même par jeu. Bien entendu, ce sont les professeurs d’histoire, d’éducation civique qui sont en première ligne face à ce problème. Dans ce domaine, le raccourci est facile, l’amalgame aussi.
Leur apporter aujourd’hui mon soutien, c’est aussi une façon de les remercier pour les valeurs humaines et le libre arbitre cher à M. Rech qu’ils s’efforcent de transmettre.
Laisser planer le doute et pourrir la situation n’est pas le bon message à adresser.
Force est de constater que le temps des hussards noirs de la république semble malheureusement très éloigné »