À l’heure où les Français développent de plus en plus de méfiance à l’égard des institutions , l’image de la Sécurité sociale reste aujourd’hui profondément positive dans l’opinion publique.
Et la crise liée à la Covid-19 n’a fait que renforcer ce sentiment.
Afin de mesurer la connaissance et la perception qu’ont nos concitoyens de la Sécurité sociale, l’Ucanss réalise tous les deux ans un baromètre « Les Français et la Sécurité sociale ».
L’institut Harris Interactive s’est chargé de cette 4e édition2 qui, en plus d’analyser l’évolution des résultats depuis le précédent baromètre, avait un objectif supplémentaire : déterminer le degré de confiance accordé à la Sécurité sociale en cette période de crise sanitaire. Focus sur les principaux enseignements.
La Sécurité sociale : une institution encore mal connue.
Si les Français se sentent bien informés par la Sécurité sociale (71 %), ils ne l’appréhendent avant tout que par le biais de l’Assurance maladie (92 %). Même si la mission de collecte des cotisations sociales est bien identifiée (75 %), ils ont plus de mal à lui attribuer la gestion des retraites (50 %) et des allocations familiales (43 %).
Une « exception française » dont l’image se consolide au fil du temps.
Fiers de ce système de protection sociale, 85 % des Français disent en avoir une bonne image, et sont 88 % à lui exprimer un fort attachement. Des scores élevés, conformes aux précédentes éditions.
Par ailleurs, ils se sentent avec la Sécurité sociale bien protégés (84 %) et y voient un atout pour l’économie française et sa contribution à la redistribution des richesses et à la croissance (75 %).
Un regard qui évolue positivement dans le contexte Covid.
La solidarité demeure la valeur la plus associée à la Sécurité sociale (82 %), mais elle n’est pas la seule.
Ainsi, d’autres attributs, globalement en augmentation en dépit de la crise, lui sont associés : l’accessibilité (76 %, +8 pts) ; la proximité (75 %, + 14 pts) ; l’adaptabilité aux évolutions de la société (74 %, + 18 pts) ; la modernité et l’innovation (63 %, + 7 pts).
Sur la période de pandémie, 82 % des répondants s’accordent à dire que la Sécurité sociale a joué un rôle important dans la gestion de la crise, et ils sont 72 % à estimer que son action a permis d’en amoindrir les conséquences négatives pour les Français.
Toutes les branches sont reconnues avoir joué un rôle d’amortisseur de la crise, au premier rang desquelles l’Assurance maladie (86 %).
La Sécu, un employeur pas comme les autres.
Sur la question de la Sécurité sociale en tant qu’employeur, l’opinion est contrastée.
D’un côté, une grande majorité de Français pense encore qu’à la Sécurité sociale les collaborateurs sont des fonctionnaires (77 %), qu’ils exercent des métiers peu attractifs (55 %) et peu rémunérés (52 %).
Alors même qu’ils soulignent ses missions au service d’un projet de société (70 %) et son engagement pour la qualité de vie au travail de ses collaborateurs (67 %).
Des atouts que l’on a pu retrouver dans la première campagne de recrutement « Je suis ce que je fais » de la Sécurité sociale, diffusée de janvier à fin avril.
Objectif : faire découvrir ses métiers, en particulier auprès des jeunes, et répondre à ses besoins de recrutement pour 2021 (10 000 postes en CDI, CDD, alternance…)