Communiqué :
Étienne Guyot, préfet de la région Occitanie, préfet de Haute-Garonne, active un dispositif permettant l’utilisation des jachères pour les éleveurs des petites régions fourragères du département touchées par la sécheresse.
Le déficit de précipitations, suivi du froid, qui a touché au printemps une large partie du territoire conduit à une sécheresse des sols qui affecte notamment les prairies, et pénalise l’alimentation des troupeaux. Cette sécheresse vient aggraver une situation déjà difficile pour les éleveurs, dont les stocks de fourrage avaient été diminués par la répétition des sécheresses des années passées.
Dans ces conditions, les éleveurs des zones les plus touchées par la sécheresse n’ont souvent pas d’autre choix que d’utiliser leurs jachères pour assurer l’alimentation de leur troupeau. Ainsi, pour soutenir les éleveurs faisant face à ces circonstances exceptionnelles, le préfet de la Haute-Garonne a décidé d’activer un dispositif permettant d’autoriser les éleveurs directement affectés par la sécheresse à utiliser les surfaces en jachères pour faire pâturer leurs troupeaux ou faucher pour produire du fourrage.
Ils bénéficieront d’une reconnaissance de circonstances exceptionnelles et par conséquent, les jachères déclarées en tant que Surface d’intérêt écologique (SIE) même fauchées ou pâturées pourront continuer à être comptabilisées pour l’octroi du «paiement vert» dans le cadre de la PAC.
Cette disposition est activée sur la totalité du département excepté sur les communes de la région fourragère 7306 située dans le massif des Pyrénées.
Pour bénéficier de cette possibilité, les éleveurs concernés doivent adresser un courrier par voie postale (DDT/SEA/dérogations jachères – 1 place Saint-Etienne – 31 038 Toulouse cedex9) ou par mail (pac-surface@haute-garonne.
Le préfet rappelle que l’objectif des SIE est de préserver la biodiversité et demande donc aux éleveurs ayant recours à cette possibilité, de le faire en prenant toute mesure adaptée pour préserver au mieux la faune et la flore sur ces parcelles (par exemple : fauche centrifuge, recours à des méthodes d’effarouchement, pression de pâturage limitée, etc.).
Les services de l’administration suivent avec attention les évolutions des conditions climatiques ainsi que leurs conséquences sur les disponibilités fourragères pour accompagner au mieux les éleveurs touchés par cette situation climatique.